Hello !
Je vous publie un petit chapitre des Ombres de Minuit, en espérant qu'il vous plaira, je suis désolée du temps que je met à poster mais, comme je vous l'ai dit, entre mon bac et mon taf, je lutte pour trouver du temps u_u
Dans le genre infos inutiles, ce week end j'ai été voir Scorpions en concert à Strasbourg avec Absynthe. Week end tout simplement formidable !!
Sinon, je posterais une image ce soir quand je rentrerais parce qu'en ce moment je suis à la bibliothèque donc pour la discrétion on repassera lol
Il se faisait tard et le ciel s’assombrissait à vue d’œil. Il ferait bientôt nuit. Il accéléra le pas. Il ne pouvait pas laisser passer un scoop pareil ! D’après ses informations, une troisième personne aurait disparu la nuit dernière. Ça commençait à faire beaucoup. Trois disparitions mystérieuses en moins de trois semaines... La police garderait-elle sa thèse improbable encore aujourd’hui ? Toute la ville se doutait aisément qu’elle ne tenait pas debout alors allaient-ils se ridiculiser une fois de plus ? Tout cela devenait de plus en plus absurde. Ryan était d’ailleurs curieux de savoir ce qu’ils allaient raconter à la presse cette fois-ci. Il fallait trouver une raison plausible qui n’effraierait pas la population pour ne pas tomber dans une panique généralisée ingérable. Tout le monde ferait bien sûr semblant d’y croire pour se rassurer. Les illusions sont toujours moins terrifiantes que la réalité, alors on se cache derrière sans scrupules à la moindre occasion. Une raison banale à pleurer en somme. Il n’était pas loin de la vérité…
Néanmoins, quand il arriva sur place, il fut surpris de voir quatre voitures de police, une ambulance et un périmètre de sécurité. Que s’était-il donc bien passé pour que tout ce bazar soit mis en place ? Ils ne devraient pas juste fouiller l’appartement de la disparue ? On ne barricade pas un endroit comme ça sauf en cas de recherche de preuves, pour un cambriolage ou un meurtre, n’est-ce pas ? Il avança jusqu’à la bande jaune fluorescente qui barrait tout accès au périmètre délimité. De là où il était, il ne voyait pas grand-chose, à moins qu’un énorme tronc d’arbre, un morceau d’immeuble et trois flics postés devant la porte soient quelque chose de passionnant. Ça n’aiderait pas franchement son article. Il s’approcha un peu plus de la « scène » pour essayer de comprendre quelque chose. Une dizaine de journalistes étaient déjà sur place et s’agitaient en tous sens afin d’obtenir une quelconque information des deux gorilles qui leur barraient le passage. Leur tactique laissait à désirer… Les deux policiers semblaient muets et en les exaspérant à force de questions, ils ne parviendraient absolument à rien. Ryan n’était pas naïf au point de croire qu’il aurait été seul sur place mais, il ne pensait pas qu’ils seraient autant. Enfin, si son boss avait eu l’info, d’autres l’avaient surement eu aussi. Surtout vu le bazar que tout ce déplacement de force avait dû mettre dans le quartier. La discrétion était optimale !
Il soupira et s’adossa nonchalamment à un arbre avant de sortir son appareil photo et de prendre quelques rapides clichés des alentours. Il n’avait plus qu’à attendre que les pompiers et la police se décident enfin à sortir du bâtiment grisâtre, qui fut surement blanc à une époque, désormais révolue.
Les couleurs du tableau tombaient déjà dans les tons chauds de l’automne alors que l’été venait seulement de s’envoler. Les feuilles mortes jonchaient déjà le bitume, négligeant leur lieu de naissance pour venir se laisser mourir à son pied dans un vague adieu tourbillonnant. D’un mouvement lent et léger, Ryan pivota sur le côté, lâchant du regard l’écran lumineux de son appareil. Quelque chose avait bougé dans le coin droit de son champ de vision. Peut-être allaient-ils sortir et il pourrait enfin savoir ce qui se passait dans le coin. Une haute silhouette se dessina dans l’encadrement de la porte. Il ajusta son objectif et enclencha la mise au point. Il ne manqua rien. Prit des photos les unes après les autres. L’homme descendit les marches, le visage fermé, suivi par deux hommes tout aussi joyeux. La curiosité et l’impatience agita le petit regroupement de journalistes et de passants, s’arrêtant là, se demandant ce qui se passait, ce qui garnissait d’autant plus le troupeau. Les flics feraient mieux de partir avant d’être envahis par tout le quartier et la presse qui arrivait en masse chaque minute. Et puis… ça aiderait Ryan à avoir ses clichés. Les agents se dirigèrent vers l’attroupement en hurlant qu’il n’y avait rien à voir et qu’ils feraient mieux de rentrer chez eux. Il n’y avait rien. Ils ne faisaient que fouiller le domicile. Vraiment ?
Ils répondirent vaguement à quelques questions pressantes de la masse grouillante qui les harcelait, surtout histoire de la calmer. Ils attendirent ensuite patiemment que le groupe se dissolve peu à peu de lui-même. Les moutons finirent par partir les uns après les autres, se rangeant à l’avis général : en effet il n’y avait rien à voir. Quelques courageux – ou plutôt ceux qui voulaient se vanter de ne pas faire comme tout le monde – restèrent encore une bonne heure avant d’enfin disparaître à leur tour.
Ryan, plus ou moins dissimulé derrière son tronc d’arbre observait toute la scène de là où il était. Il ne croyait pas vraiment qu’ils fusent tous partis. Il en restait sans doute encore un ou deux quelque part à observer tout comme lui. Les flics l’avaient sans doute vu mais, apparemment, ils ne s’en souciaient pas plus que ça, ils étaient plus préoccupés par la présence de groupes de gêneurs.Ils rouvrirent la porte du bâtiment pour sortir un brancard recouvert d’une grande bâche noire. Le jeune photographe resta en retrait jusqu’à ce que l’ambulance ne disparaisse au coin de la rue et rangea son appareil. Il aurait mis sa main à couper qu’il y avait un cadavre sur ce brancard. Rien à voir ? Question de point de vue. Cette fille, si elle avait été tuée comme il le pensait, avait eu plus de chance que les deux autres. C’était sans doute mieux que de devenir le jouet d’un ravisseur… Surtout si celui ci était un psychopathe de haut niveau. En admettant qu’elles aient été enlevées bien sûr. Cette histoire passerait sans doute le soir même aux infos, le temps que les flics coordonnent leur version des faits et en trouve une encore plus bidon que les précédentes. Ça serait quoi cette fois ? Un suicide ? Ça pourrait être véridique mais, pour qu’autant de journalistes se soient déplacés et que les forces de l’ordre les ai tous viré, c’était peu probable.
Il s’apprêtait donc à rentrer chez lui pour développer ses photos quand quelqu’un l’interpella. Il se retourna, se demandant bien ce qu’on lui voulait. Mieux valait ne pas se mettre à courir, ça paraîtrait encore plus louche. Si c’était son appareil qu’on voulait, là par contre, il y avait de grandes chances pour qu’il s’enfuie. Il n’était pas prêt à lâcher son plus précieux outil de travail. Surtout qu’il avait une très grande valeur sentimentale pour lui. Il lui appartenait auparavant. Ryan avait pu le récupérer après sa mort. Depuis, il ne s’en séparait pratiquement jamais et en prenait très grand soin.
— Hey, tu es bien Ryan Marshall ? Lui demanda un type brun qui s’était approché de lui sans qu’il ne s’en aperçoive vraiment.
Que lui voulait ce gars ? Comment connaissait-il son nom surtout ? Il posa sa main à sa poitrine pour vérifier qu’il n’avait pas son badge de presse, il ne s’était pas fait avoir aussi bêtement ? Non, comme il le pensait il ne l’avait pas mis avant de sortir. Alors il connaissait ce flic ? Étrange, il ne lui disait pas grand chose ...
— Je suis Camden Thomas. On était ensemble à la fac en Australie. Dit-il en lui tendant une main qu’il serra.
— Ah oui. Excuse moi je ne t’avais pas reconnu ! S’exclama Ryan avec un sourire d’excuse plutôt figé.
Parce qu’il l’avait vraiment reconnu ? Il ne voyait toujours pas qui il était mais s’il connaissait son nom c’est qu’il devait vraiment le connaître, non ? Alors il se contenta de sourire poliment.
— T’es finalement devenu photographe ?
— Ouais.
— T’aimais tellement ça mais t’es parti du jour au lendemain et personne n’a rien compris !
— J’avais des soucis, je suis retourné en France.
— Bah, personnellement, tu peux voir que je me suis tourné vers quelque chose de complètement différent !
— Ouais je vois ça. Lui répondit le jeune blond en souriant.
Il aimait bien ce type. Il avait plus ou moins de tact. Il connaissait tellement de personnes qui auraient voulu savoir quels auraient été les « soucis » en question. Pfff la curiosité humaine… Hum… n’était-ce pas pour cela qu’il était lui-même ici ? La curiosité ? Certes, c’était surtout celle de la population de Washington qu’il renseignait, néanmoins, ça restait la même chose… Ils étaient tous pareils au final.
— Qu’est-ce qui se passe d’ailleurs ici ? Je passais et j’ai vu tout ça ...
— Y’a une pauvre jeune femme qui est morte. Murmura-t-il.
Ryan prit un air choqué très travaillé. Il n’aurait pas besoin de se couper la main, il avait eu raison. Une fois encore…
— Qu’est ce qui lui est arrivé ?
— On ne sait pas vraiment. On l’a trouvé dans son jardin et elle semblait ... vidée de son sang.
Le blond se composa un visage horrifié. Il n’en eut pas beaucoup de mal. C’était pire que ce qu’il avait imaginé.
En plus d’avoir un minimum de tact, ce Camden était naïf. Ca pourrait être bon pour ses affaires ça.
— On aura plus d’infos après l’autopsie. Par contre je n’ai pas le temps de bavarder plus, il va falloir que j’y aille. Ca te dirait d’aller prendre un café un de ces jours ?
— Ouais bien sûr ! Aucun problème.
Il lui tendit alors un morceau de papier avec son numéro. Il ne pouvait pas lui donner sa carte professionnelle sinon il saurait tout de suite qu’il était journaliste et se méfierait. Il le saurait bien un jour mais le plus tard possible serait le mieux.
Le policier prit donc joyeusement son numéro, lui lançant un sourire dégoulinant d’allégresse enfantine. A cet âge là, ça lui donnait plus l’air d’un imbécile.
C’était à croire qu’ils n’avaient pas de portable, ils en étaient encore à l’âge du papier ?
Ryan s’éloigna en lui souriant. Cet homme allait sans doute pouvoir l’aider plus qu’il ne l’imaginait. Il avait bien l’air de ne pas savoir tenir sa langue, ce qui l’arrangeait bien. En plus, il était plutôt pas mal.
La nuit était tombée rapidement et les rues peu éclairées n’étaient pas ce qu’on aurait pu appeler rassurantes. Le jeune blond ne se laissa pas démonter pas l’étrange atmosphère qui se propageait lentement à travers la. Le froid se renforçait chaque soir à vous glacer les os, à croire que l’hiver forçait le passage et prenait un tour d’avance. Il observa les alentours avec attention. Le petit square face à son immeuble était désert. Il pénétra dans le hall de son bâtiment et accéda au second étage grâce à l’ascenseur vétuste de l’endroit. Il rentra enfin chez lui, soulagé. Il se reposa quelques minutes avant de retourner travailler dans la chambre noire qu’il avait installée dans son appartement. Il adorait travailler avec des argentiques malgré l’essor du numérique. Il s’en servait aussi bien sûr, mais surtout pour le travail, une photo numérique était plus simple à insérer dans les maquettes du journal mais, il gardait jalousement ses préférences pour son plaisir personnel. Le vieil appareil de Josh n’y était sans doute pas étranger...
Bon, désolée pour la mise en page merdique mais ça fait une heure sans déconner que je m'arrache littéralement les cheveux à essayer de résoudre ce p*tain de problème mais sur aucun navigateur ça fonctionne ! Alors tant pis, je laisse ça tel quel parce que ça m'énerve à un point inimaginable.
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