This could be Paradise... (Gay) [En cours]

Vendredi 16 décembre 5 16 /12 /Déc 03:55

 

Hi ! Oui c'est une nouvelle histoire, l'idée me trotte dans la tête depuis un bon moment et comme elle sera plutôt courte, je me permets de poster le prologue ^^  

Je précise que c'est un gros délire donc ne vous attendez pas à quelque chose de spécialement sérieux =D C'est une sorte de parodie de conte de fée ^^

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Prologue



Délirer tout seul au bord d’un lac. On aurait pas pu rêver mieux comme soirée pour fêter l’obtention de son diplôme ! Mais qu’est-ce qu’il foutait là ? Apparemment la dernière soirée où il avait fini ivre mort ne lui avait pas servi de leçon puisqu’il se retrouvait une énième fois à sortir d’une soirée avec plus d’alcool dans le sang qu’il ne pouvait en supporter.

Tout ce qu’il lui manquait à ce moment là était sa guitare et un bon feu de camp pour pouvoir brailler à s’en crever les tympans. Le stress des exams qui retombe vous avez qu’une envie : vous défouler à n’en plus pouvoir. Dans quelques jours il serait loin ! Et dire qu’il avait dû supporter des heures de baby-sitting avec des gosses insupportables pendant plus de deux mois pour pouvoir se payer ces vacances. Maintenant il avait acquis une culture cinématographique étonnante. Deux mois de cure de Disney intensive ça a de quoi vous rendre dingue ! Mais ça valait le coup. L’Espagne lui tendait les bras désormais. Dans une semaine il y serait !

Il s’allongea dans l’herbe et observa les étoiles. Peut-être que Liam et lui aurait pu emmener Karin avec eux. Et pourquoi pas Lois aussi ? Ariel avait bien besoin d’une princesse en ce moment. La solitude ne lui réussissait pas plus que ça.

Oui, oui, Ariel, c’était son prénom. Ses parents avaient un sens de l’humour bien à eux. Ou alors ils étaient sans doute persuadés que c’était réellementun nom à donner à un garçon. Dans les premiers temps, ça avait été dur pour lui à l’école. La cruauté des autres transparaissait tellement à travers leurs moqueries que c’en était insupportable. Maintenant, il avait appris à vivre avec et son esprit de provocation avait pris une ampleur démesurée. Ses longs cheveux, il les avait teints en rouge pour coller au personnage. Il ne lui avait pas encore poussé une queue de poisson et une paire de nichons mais il ne voyait pas ce qu’il aurait pu en faire non plus. A part attirer les mecs… et ça n’était pas son intention. Juste pouvoir les regarder droit dans les yeux, affirmant qu’il assumait entièrement qui il était. On lui avait peut-être donné un nom de princesse de dessin animé mais il n’en aimait pas moins les femmes. Ça lui suffisait pour garder son intégrité. Il n’était plus cette pauvre victime qu’on maltraitait à l’école. Il était un vrai mec et le mépris il adorait ça.

Mais pour l’heure, il était affalé au bord d’un lac en train de rire à gorge déployée pour une raison encore inconnue. Eh oui, c’était lui, Ariel qui cherchait une princesse. Peut-être en trouverait-il une du nom d’Erika. Ils feraient un couple très comique et très « cinématographique » aussi par la même occasion. Ariel en était à se rouler par terre, riant aux larmes. En effet, il avait carrément trop bu. Mais au moins il avait l’alcool joyeux. C’était mieux que de se mettre à pleurer pour un rien. A force de penser à n’importe quoi il allait finir par voir Mickey et Minnie débarquer sur sa parcelle d’herbe. Il attendrait un peu d’avoir bien dessaouler avant d’essayer de réfléchir correctement. Pour l’instant, délirer sur tout et n’importe quoi était vraiment agréable. Il se sentirait pitoyable le lendemain matin mais qu’importe ? Il n’y avait personne avec lui pour lui rappeler à quel point il avait été ridicule.

Il entendit distinctement un croassement. Tiens, il y avait des grenouilles dans ce lac ? Ça faisait des années qu’il venait là et il n’en avait jamais croisé une seule. Peut-être que c’était la dernière qui attendait sa transformation… Toutes les filles du quartier avaient l’air heureuses en couple. Peut-être que c’était ici qu’elles étaient venues chercher leur prince charmant, ça expliquerait beaucoup de choses… Haha. Enfin les filles « biens » parce que les autres étaient pires que des chiennes en chaleur. C’était désespérant. Mais les filles dites « biens » avaient leurs mauvais côté romantique aussi. A vomir, soit dit en passant. On avait qu’une envie avec elles  : leur résilier leur forfait. C’était quoi ces manies de téléphoner à son mec cinq fois par jour ?? Tss ridicule… Y en a qui ont une vie. D’autres apparemment pas… Sérieux problème de communication.

Pour avoir expérimenté avec ce genre de fille, il avait remarqué qu’elles avaient toutes la même façon de fonctionner. Ça revenait presque à sortir avec des clones à force. Impossible de tenir avec çasur le dos en permanence. Mais c’était plus ou moins le même schéma avec les espèces de nymphos qui parcouraient la ville. Une relation avec n’était même pas envisageable. On sort avec qui dans ce cas là ? On enchaine les plans cul et on fait semblant de se complaire dans une relation presque platonique avec une nana qui se mate Twilight du matin au soir en pleurant ? Navrant.

Un second croassement retentit à côté de son oreille droite. Ariel sursauta et se releva sur les coudes. Il éclata de rire en voyant une grenouille à quelques centimètres de lui. Ouais… il était encore plus défoncé qu’il ne le pensait… Il s’avança vers elle et elle ne bougea pas d’un millimètre. Peut-être que si c’était un mec qui l’embrassait elle se transformerait en princesse ! Il avait l’impression que la grenouille lui lançait un regard interrogateur. Ariel plissa les yeux et esquissa un rictus narquois. Il fit un pas de plus et la grenouille fit un bond en arrière. Le jeune homme fronça les sourcils. Ça ne se passait jamais comme ça dans les contes. Normalement la grenouille était limite suppliante, elle ne s’enfuyait pas. Bon, là non plus elle ne s’était pas vraimentenfuie, ce qui était étonnant d’ailleurs pour un animal sauvage mais, elle avait quand même reculé non ? Ou alors c’était le verre de téquila de trop qu’il avait ingurgité qui lui faisait cet effet là.

Ariel avança la main vers la bête qui pencha la tête sur le côté dans une expression presque humaine. Le jeune homme sentit un frisson glacé lui parcourir le dos mais attrapa quand même la grenouille qui ne tenta même pas de s’enfuir. Il l’approcha de son visage et l’embrassa sur le front. Il ne se passa absolument rien. A part le croassement de la bestiole, il n’y eut même pas l’ombre d’une étincelle. Il attrapa la seconde qui passa à sa porter et réitéra l’expérience. Rien. Nada.

Il se relaissa tomber à terre dans un bruit sourd, ce qui eut pour effet de faire fuir la dernière bestiole qu’il avait eu entre les mains. Totalement ivre mort. C’était le cas de le dire. Ça marchait toujours dans les contes… Bah il n’était pas près de trouver une jolie princesse alors…

Ah mais peut-être que ce n’était pas la bonne espèce ? Il essaya de se concentrer quelques secondes. Ce n’était pas sensé être un crapaud plutôt ? L’imbécile s’était trompé de genre ! Quoique… les crapauds se transformaient en princes, donc il était logique qu’une grenouille se transforme en princesse non ? A moins qu’il ne l’ait mal embrassé ? Hey mais c’était sans doute ça ! Les nanas des contes de fées embrassaient les batraciens sur la bouche nan ? Ariel se releva d’un bond les idées vaguement plus claires. Il se retourna d’un mouvement brusque sur le ventre et fit face à la première grenouille qui n’avait pas bougé. Elle le regardait toujours étrangement. Pfff n’importe quoi ce n’était qu’une bestiole ! Il posa ses lèvres sur ce qu’il devinait être celles de la bête avant d’être littéralement propulsé en arrière dans un nuage de fumée blanche. Il tenta de reprendre ses esprits, à moitié sonné.

Il s’assit douloureusement en prenant sa tête en ses mains. Le choc avait été violent. Ça lui lançait dans tout le crâne. Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Le jeune homme releva la tête et distingua confusément un homme plutôt bien bâti, astiquer ses vêtements qui semblaient sortir d’un autre siècle, un sourire satisfait aux lèvres. L’homme se tourna élégamment vers lui et lui sourit chaleureusement. Il se pencha vers Ariel, lui prit la main qu’il couvrit d’un baise main.

- Merci de m’avoir libéré. Je suis à toi maintenant. Quand veux-tu que nous nous mariions ?

Ariel venait subitement de dessaouler.  

Par Deadly - Publié dans : This could be Paradise... (Gay) [En cours] - Communauté : Communauté gay
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Lundi 20 février 1 20 /02 /Fév 01:11

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Hello !

Bon ce n'est pas Sensitiv' mais c'est ce sur quoi j'ai bossé dernièrement, en espérant que vous apprécirez ;) 

La présentation est dégueulasse, j'en suis désolée mais je suis passée par tous les navigateurs et à chaque fois c'est la même galère... 

 

 

 

 

 

Chapitre 1

Il s’éveilla difficilement le lendemain matin et se frotta les yeux en soupirant. Allongé en croix sur son lit et encore habillé, il se dit que les soirées de beuverie comme celle de la veille n’étaient pas de si bons plans que ça. Tout ce que ça lui avait apporté était une gueule de bois carabinée d’une part et, la prise de conscience de son subconscient tordu d’autre part. Oui, tordu, car le rêve qu’il venait de faire ne pouvait être considéré comme sain.

Une chance qu’il ait pensé à tirer les rideaux la veille car son mal de tête ne lui aurait pas permis de se prendre une lumière trop violente en plein dans la tronche. Alors que l’obscure clarté qui régnait dans la pièce était douce à souhait. Parfait. Il se tourna sur le côté en refermant les paupières et rabattit la couverture sur le côté, pas qu’il faisait une chaleur à crever mais presque. Aurait-il oublié de débrancher le chauffage ? Lumière mais pas fraicheur. Faudrait voir à réviser ses priorités… Dans un sursaut de conscience, il rouvrit les yeux, qu’il posa directement sur l’écran rétro-éclairé de son portable, dont la luminosité agressive lui brula la rétine. Quinze heures sept. Quinze heures ?!

Ariel se redressa brusquement en se grattant le crâne. Il détestait se lever à des horaires pareils. Mais, vu l’heure à laquelle il était rentré chez lui la veille, il ne fallait pas trop s’étonner… Mieux valait ne pas continuer à dormir car, il n’y arriverait plus la nuit par la suite.

Qu’allait-il bien pouvoir faire de son après-midi ? Jeux vidéo chez Liam ? Ou… non ! Mieux, emmener Loïs quelque part. Il pourrait déjà essayer de commencer à la charmer pour qu’elle lui tombe dans les bras en Espagne. Oui, bon, essayer. Il n’était pas spécialement doué avec les humanoïdes de sexe opposé. La stupidité qu’il leur prêtait la majorité du temps avait tendance à rejaillir sur lui. Soit il se mettait à buter sur ses mots, pas vraiment intéressé par la conversation et répondant avec l’attention concentrée totalement ailleurs, soit il se mettait à babiller sans grande conviction quand elle ne décrochait pas un mot, ou encore, il pouvait rester totalement silencieux quand il ne pouvait pas en placer une ou n’était réellementpas intéressé. Au final, c’était toujours lui qui passait pour un imbécile même si la plante qui l’accompagnait n’était pas franchement une lumière. Ce qui était souvent le cas…

Mais, peut-être que pour une fois il aurait un minimum de chance avec Loïs ? Espoir improbable mais, espoir quand même. Encourageant non ?

Il se leva après lui avoir envoyé un message, enleva ses vêtements qu’il posa - ou plutôt lança - négligemment sur la chaise en bois qui siégeait à côté de son matelas et boitilla en boxer jusqu’à la salle de bain. Une bonne douche achèverait de bien le réveiller. Il ouvrit la porte dans un brouillard semi-comateux, leva la tête et hurla.

Il hurlait encore quand il tituba en arrière et s’écrasa sur son lit contre lequel il venait de buter.

- Pourquoi cries-tu comme ça ? S’étonna une voix grave aux accents irrités sortant de la salle de bain.

- Mais… mais qu’est-ce que tu fous chez moi ?

La silhouette du personnage de son rêve le surplombait de toute sa hauteur, ses yeux bleus brillaient d’incompréhension et ses sourcils bruns étaient froncés en signe de perplexité. Perplexité qui faisait étrangement écho à la sienne.

- N’as-tu pas bien dormi ? J’ai pourtant trouvé ta couche fort confortable.

Ariel écarquilla les yeux et sa mâchoire inférieure descendit d’un étage. Apparemment ce mec ne comprenait rien à rien, le jeune homme était sidéré de voir une telle bêtise se matérialiser sous son nez. Enfin, sous son nez… Sous le plafond de sa chambre pour être exact.

Le prince considéra Ariel d’un oeil circonspect, ce dernier béait comme les poissons qu’il avait pu côtoyer dans son marais poisseux, ce qui lui donnait un air fortement ridicule. Est-ce que tous les humains étaient devenus aussi… étranges que lui ?

- C’est une blague, c’est ça ? Une caméra cachée ? Qui est-ce qui t’as payé ?

L’inconnu pencha la tête sur le côté en signe d’incompréhension pendant qu’Ariel se relevait.

- Je te demande pardon ? Je ne saisis pas…

Il ne mit qu’une demi seconde à se relever, ayant rapidement perdu son sang froid, se mit à hurler.

- Que tu saisisses quelque chose ou pas, je m’en contre fout ! Tu vas sortir de chez moi illico presto !

Le jeune homme se redressa de toute sa hauteur et mit toute la rage qu’il put dans son regard. Facile à dire quand on fait un mètre quatre vingt, mais quand on en fait dix de moins et que l’homme qui vous fait face les atteint largement lui

- Et met un putain de calbut’ bordel ! S’écria-t-il en se rendant compte de la nudité de son invité imprévu.

- Un quoi ? Et pourquoi donc un bordel ? Aurais-tu envie d’aller visiter les catins des bas quartiers ?

- Ooooh putain... Mais tu sors d’où toi ?

- D’un étrange marécage d’où tu m’as sorti.

Ariel se pinça l’arrête du nez entre le pouce et l’index en soupirant.

- Ils laissent sortir les malades de l’asile avant la fin de leur traitement maintenant ?

- Plaît-il ?

- Okay, d’accord… murmura le jeune homme aux cheveux rouges. Alors, tu vois, on va faire un truc simple. Déjà tu te rhabilles, okay ? Ensuite, je vais aller prendre ma douche et quand je reviendrais, tu auras tout simplement disparu, pigé ? Tu débarrasses le plancher !

Il se retourna aussitôt, pressé de fuir la vision d’un homme nu dans son appartement, et se dirigea rapidement vers la salle de bain. Quand il fut sur le point de refermer la porte, il s’aperçut que l’homme n’avait pas bougé d’un pouce.

- Va-t-en ! Dégage ! Casse-toi de chez moi ! Faut que j’te l’dise en quelle langue ?

Exaspéré, il claqua le battant contre lequel il s’appuya une fois enfermé dans la pièce. Qu’est-ce qu’il avait fait au Bon Dieu pour mériter ça ? Un déséquilibré. Putain de merde. Il tira rageusement le rideau de douche et se lava en priant pour que l’autre énergumène se barre au plus vite. Dans le pire des cas, il pouvait toujours appeler les flics… Mais il n’était pas agressif, juste un peu… spécial.

Ariel laissa l’eau ruisseler sur lui en secouant la tête. Allez ! Ce n’était pas juste ce pauvre incident qui allait lui gâcher la journée ! Ou sa fin de journée… Il passa pas loin de dix minutes sous le pommeau de douche, ce qui acheva de le réveiller et de lui ôter ses pensées négatives. Il ressortit de la baignoire quelque peu plus optimiste. M’enfin, restait déjà à voir ce que valait réellement Loïs… Mais, pour ça il aurait le temps de se faire une idée l’après-midi même.

Le jeune homme passa une serviette autour de ses hanches, posa la main sur la poignée, prit une profonde inspiration et poussa la porte. Bon, la vérité était qu’il n’avait pu s’empêcher de prier durant ces pauvres dix minutes pour que le taré qui envahissait son espace vital ait disparu. Peut-être le Ciel l’avait-il entendu car il n’y avait plus personne sur son lit. Il soupira de soulagement et sourit en allant chercher ses vêtements. Dé-ba-rrassé ! Il s’habilla rapidement en repensant à cet épisode plus qu’étrange mais ravi de s’en être dépêtré.

- Tes vêtements sont très étranges, tu sais ?

Ariel fit un bond et posa sa main sur son coeur qui battait la chamade. Et merde… Il se retourna et découvrit le brun, habillé façon renaissance - ou il ne savait trop quoi, il n’avait jamais été inspiré par l’histoire -, le dos droit comme plaqué contre un mur et une prestance hors du temps. Pro-blème.

- Mais… C’est quoi ces fringues ?

L’homme arbora encore un air interrogateur, comme s’il ne comprenait pas ce qu’il disait.

- Okaaaay… Techniquement, on s’en fout mais qu’est-ce que tu ne comprends pas dans « DÉGAGE »  ?

- Je ne peux te quitter. En me libérant du sort qui me retenait prisonnier, tu m’as lié à toi. Nous sommes ensemble pour toujours désormais.

Ariel ferma les yeux, la crise de nerfs prête à exploser. C’était forcémentune blague. Et pour engager un comédien aussi bon, il n’y avait que Liam. Le jeune homme rouvrit les paupières et sa mâchoire se crispa.

- C’est Liam qui t’a engagé c’est ça ?

- Qui est ce Liam ?

- C’est ça ! On va aller lui rendre visite et tu pourras arrêter ces conneries.

Ariel le regarda une demi seconde observer ce qui l’entourait d’un oeil intrigué et se dit que vraiment, ce mec était un bon acteur. Liam avait dû payer bien cher pour lui jouer ce tour.

Il attrapa sa veste et ordonna au comédien de le suivre sans même penser à lui faire changer de tenue. Ç’aurait sans doute été une bonne idée d’ailleurs vu les regards des passants sur leur binôme plus qu’étrange, mais il ne s’en formalisa pas.

Il sortit le double des clés de l’appartement de Liam, qu’il lui avait donné en cas d’urgence et entra en frappant quelques petits coups sur le battant de bois. A cette heure, ses parents étaient encore au travail donc il avait le champ libre. Il traversa l’habitation au pas de course et déboula sans prévenir dans la chambre de son ami, découvrant deux têtes brunes encore à moitié endormies, dépassants à peine de sous l’épaisse couette bleu marine de Liam. Ils relevèrent la tête. Bon au moins, le cas Loïs était réglé…

- Liam ! Tu m’expliques ça ? Demanda-t-il en attrapant la manche de l’homme.

Liam se frotta les yeux et émit un « hein ? » d’incompréhension. Ariel secoua la tête et se retourna vers son squatteur.

- T’es qui toi d’abord ?

- Je suis le Prince du comté de Bretagne.

Le jeune homme haussa un sourcil dubitatif.

- Ton nom ?

- Je me prénomme Erik, troisième du nom.

Ariel fronça les sourcils avant de s’acharner sur Liam.

- Nan mais tu te fous vraiment de ma gueule ! Dans tous les sens du terme en plus !

- Mais putain Ariel, de quoi tu parles, bordel ?

- De cet acteur que t’as envoyé chez moi et qui se prend pour je ne sais quoi !

- Mais j’ai rien fait, putain.

- Mais oui…

- Écoute, j’étais bien trop occupé pour me pencher sur ton cas, si tu vois ce que je veux dire. Répondit-il en pointant Loïs du doigt.

- Ouais… J’vois un peu trop bien d’ailleurs.

Cet enfoiré c’était quand même tapé la nana qu’il était censé se faire. Même s’il n’avait pas grand chose à faire de cette greluche, Liam aurait pu, par soucis de tact, jeter son dévolu sur quelqu’un d’autre, non ?

Mais, après plusieurs minutes d’acharnements, Ariel dû bien se rendre à l’évidence, son ami ne savait absolument rien et n’était pas concerné par cette ahurissante histoire avec cet « Erik ».

- Mais… Si c’est pas toi qui l’a engagé, il sort d’où ?

- Aucune idée mec mais, laisse moi finir ma nuit tranquille maintenant.

Ariel fit lentement demi-tour, passa la porte de la chambre avant de se retourner, un sourire mesquin aux lèvres, fit signe au prince du grand n’importe quoi de passer et s’adressa à Liam d’un ton acerbe.

- Il est seize heures trente mon pote, ta mère rentre dans une demi-heure, le salon est dans un état pas possible et y a une nana à poil dans ton pieu. Je te laisse méditer là-dessus.

Avec une satisfaction presque malsaine, il vit son ami redresser la tête, prendre conscience de ce qu’il venait de lui annoncer et commencer à s’agiter à la vitesse d’un épileptique en pleine crise. Il sortit de son lit brusquement, ramassa les affaires féminines qui trainaient ça et là avant de les jeter sur Loïs, qui arborait un air hébété des plus comiques, en lui assenant de déguerpir au plus vite.

Ariel claqua la porte de la chambre, traversa le salon et sortit de l’appartement suivit du détraqué. Il rentra chez lui mi-dépité mi-satisfait en trainant son boulet derrière lui. Cette fois-ci les regards intrigués et effrayés qu’Erik lançait autour de lui ne lui échappèrent pas. Il ressemblait clairement à une souris coincée dans un piège, se recroquevillant à chaque mouvement brusque autour de lui. Apparemment les voitures lui faisaient une peur bleue et les briquets comme les téléphones portables l’intriguaient. Ils atterrirent finalement chez Ariel qui se laissa tomber sur une chaise haute devant le muret de la kitchenette, les coudes sur le bois et la tête entre les mains. Il souffla et regarda Erik qui continuait d’observer tout son appartement comme dans la rue, mi-effrayé mi-intrigué.

- Bon, sérieusement, on arrête de jouer, tu sors d’où ?

- Je te l’ai déjà conté, du marais où tu m’as trouvé.

Bon, il ne lâcherait pas le morceau si facilement apparemment. Soit il était réellement un acteur - dans ce cas, restait à savoir qui l’avait engagé - soit il était juste complètement dingue.

- Bon, raconte.

L’homme s’assit sur une chaise identique à celle d’Ariel tout en la regardant comme si elle allait le mordre.

- Et bien, c’est assez long et compliqué.

- C’est pas comme si on avait plus le temps. J’ai plus de future nana et mon meilleur pote n’est plus dispo, alors accouche.

Erik le regarda en clignant des yeux plusieurs fois en signe de totale incompréhension. Depuis qu’on l’avait lâché sous forme humaine dans ce monde de dingue, il ne comprenait plus rien à rien. Le pire était que l’erreur dans le tableau c’était lui. Toutes les personnes qu’il avait pu croiser se reflétaient les unes les autres, avec leurs accoutrements des plus inappropriés - avait-on déjà vu une lady porter des braies ? - et leurs façons de se tenir ! C’était aberrant ! Les gens étaient si semblables qu’on n’arrivaient plus à distinguer à quelle caste ils appartenaient ! Et quel était ce langage étrange qu’ils maniaient tous ? Cela ressemblait de loin au français qu’il avait autrefois entendu à la cour mais, de très loin.

Et lui se retrouvait là, perdu au milieu d’un monde qu’il n’arrivait absolument pas à concevoir. De son marais il avait pu apercevoir des pratiques étranges qui l’avaient fait froncer son front de batracien mais, être plongé entièrement dans toutes ces incohérences lui donnait mal à la tête. Peut-être que prendre un bon bain chaud l’aiderait à chasser cette douleur ? D’ailleurs où se trouvait la source d’eau la plus proche ? Parce qu’en voulant faire ses ablutions matinales avant que son compagnon ne se réveille, il n’avait jamais réussi à mettre la main sur un baquet d’eau chaude, ni sur un puit d’ailleurs… Et où étaient passés les domestiques ?

Prit d’un sursaut subit, il se tourna vers son hôte. Et s’il n’était qu’un gueux ? Sans argent ni titre ? Comment expliquer à son père qu’il allait épouser un moins que rien ? Sa colère allait faire trembler le royaume entier ! Dans quel pétrin s’était-il fourré ? La sorcière aurait pu l’envoyer directement ramer dans les galères ! Ça n’aurait pas été pire !

- Youhou ! T’es encore parmi nous ? Ironisa Ariel en secouant ses doigts devant les yeux d’Erik.

- Apparemment oui.

- Alors raconte. On a du temps mais j’ai pas envie d’y passer la nuit. Je pourrais même peut-être te ramener à l’asile avant le diner si on se dépêche.

Erik reporta son attention sur lui et entreprit de résumer un peu son histoire.

- Et bien, voyant que je ne prenais pas épouse mais accumulais les conquêtes, le Roi mon père en eut assez. Il prit certaines mesures qui ne menèrent à rien puis, de dépit convoqua la sorcière du royaume pour lui demander conseil. Au lieu de ça, elle trouva surement amusant de me transformer en grenouille et de faire en sorte que je ne puisse retrouver ma forme humaine que d’un baiser, tout en m’envoyant dans un monde totalement étranger au mien.

Il fit une pause avant de reprendre brusquement.

- Sais-tu à quel point il est difficile de trouver une princesse qui cherche un prince en embrassant des crapauds ? Et bien, quand tu es une grenouille c’est encore pire.

Ariel ricana. Mais pas longtemps…

- Heureusement que tu es passé par là !

- Pour mon plus grand malheur plutôt… Ma stupidité a apparemment autant de bornes qu’un puit sans fond. Marmonna Ariel. Et pourquoi elle a fait ça cette sorcière ? Ajouta-t-il de façon plus audible.

- Je n’ai pas d’opinion précise sur le sujet mais, les sorcières sont les rares personnes à réussir à s’affranchir de tout type d’autorité. Se moquer de mon père publiquement ? Me forcer à voir les choses autrement ?

- Bah pourquoi ton père l’a appelé alors ?

- Le désespoir fait faire de drôles de choses au plus sain d’esprit d’entre nous.

- Le désespoir carrément ? T’étais si horrible que ça comme gamin ?

- Là n’est pas le problème. Il fallait une princesse au royaume, je n’étais pas disposé à satisfaire cette requête voilà tout.

- Un gros bordel pour pas grand chose au final.

Erik le fixa dubitatif. Son futur amant s’escrimait à vouloir aller faire un tour dans un lupanar, sa compagnie ne lui suffisait-elle donc pas ? Peut-être la compagnie des femmes lui plaisait-elle plus ? Pour cela, il pouvait le comprendre, c’avait été également sa préférence auparavant néanmoins, après avoir passé tant de temps enfermé dans le corps d’un batracien il avait revu ses priorités. Et puis, c’était lui qui l’avait libéré et comme on dit : « A cheval donné on ne regarde pas les dents ».

Et puis, il ressentait une très forte attraction envers lui. C’était assez dur à définir mais cela s’apparentait à du désir avec quelque chose en plus, sur lequel il n’arrivait pas à mettre le doigt. Ou peut-être était-ce un résidu du sort ? Vu qu’il était contraint de trouver l’amour véritable pour recouvrir son trône, la sorcière avait certainement lancé une sorte de philtre d’amour ou autre broutille de ce genre dans le sort ?

Enfin, dans tous les cas Erik était condamné à rester près de la personne qui lui aurait permis de retrouver forme humaine. Même s’il tentait de s’éloigner, la malédiction le ramènerait toujoursvers lui. Ils étaient condamnés jusqu’à ce qu’Ariel cède… Et apparemment, ce ne serait pas demain la veille.

Ariel posa sa tête contre le comptoir de sa cuisine, désespéré. C’était plus grave que ce qu’il ne pensait. Ce mec vivait vraiment dans un autre monde. Sans savoir pourquoi il lui demanda plus de précisions. Pas qu’il croyait à son histoire tirée par les cheveux ou que ça l’intéressait mais, peut-être qu’en voyant les incohérences de ce qu’il racontait, l’homme verrait par lui-même qu’il était complètement à côté de la plaque ?

Malheureusement… Cela n’eut absolument pas l’effet escompté. Le problème fut que plus il parlait, plus la passion l’animait. Ajouté à ça, tous les détails qui parsemaient son récit, le rendait d’autant plus vivant et crédible.

Peut-être… peut-être que…  Non ! Le jeune homme commençait sérieusement à douter. Hum… De ses aptitudes mentales ? Oui et non. Il ne savait plus trop. Ariel se frappa le crâne du plat de la main.

- Bon, t’as pris quoi ? Ça a l’air de te faire un de ces effets ! Faudrait voir à se calmer là. 

Par Deadly - Publié dans : This could be Paradise... (Gay) [En cours] - Communauté : Roman gay Rose
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Scans Mangas


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