Pour cet article il s'agit en grande partie d'un chapitre d'introduction au quotidien d'Andrès, juste avant d'attaquer l'intrigue réelle. Aussi, pour les quelques impatientes, mordez vous les doigts encore un peu, l'action arrive au chapitre prochain!
[Oh le vilain copié/collé depuis le blog d'Absynthe lol et j'ai même pas honte ! Ou si, un peu :D]
Bref, Aby j'avais même pas vu que t'avais publié ! En plus je surveille jamais ma boite mail msn u_u Mais, donc comme je te le disais, j'ai passé un week end MA-GNI-FI-QUE ! En commençant par un resto avec une amie, nos deux cartes bleues refusées (on se voyait déjà faire la vaisselle =/ ), mon blackberry qui a appris à nager dans le pepsi et qui en est mort (Paix à son âme) et une brocante entièrement sous la flotte et en plus j'ai ABSOLUMENT rien vendu ! La chaudière de la maison a lâché donc, pas de chauffage ni d'eau chaude... J'ai plus qu'à aller me pendre...
Enfin bon, sinon, voilà donc le premier chapitre de Sensitiv' ! (Cf les trois première lignes :p)
La suite ? Je l'ai commencée mais vu que mon portable est mort ça va être hard de la récupérer... Bah ouais, Deadly a voulu jouer les malignes et ne pas sauvegarder son fichier word SUR son ordi (pas eu le temps en fait) donc bah... la carte mémoire a péri dans la noyade... Néanmoins, je me rappelle très exactement de quoi parlait ce chapitre donc, pendant mes 4h de philo d'affilée, je tenterai de pondre quelque chose d'un peu plus potable que cette bouse !
Oh ! Je viens d'acheter un p'tit vivarium pour ma tortue ! Elle s'appelle Clyt' [Ouais, avec ma meilleure amie on trouvait qu'elle avait une sale tête de clito lol Son colocataire s'appelle Gland alors bon...] Elle est trop moche mais j'la kiffe :D J'vous mettrais une photo quand j'aurais mis la main sur la carte mémoire de l'appareil photo ^^
[ Hey au fait les filles ! Vous avez déjà mangé péruvien ? Si ça vous tente j'ai des bons plans sur Paris ! Le 11 Octobre, à la Madeleine on organise un diner péruvien, sur réservation par contre, je vérifierais les infos si ça en intéresse quelques unes laissez moi un petit mot et je vous filerai toutes les infos. En plus en bonus, on aura très certainement l'occasion de se rencontrer puisque je joue souvent les serveuses pour cette association ;)
T'inquiète pas Aby, toi je peux t'en apporter le mois prochain si tu veux :D ]
Chapitre 1
Andrès avait fini chez Maria, qui lui avait gentiment préparé un plat à base de pommes de terre et de riz en échange de cinq soles. Ça n’était pas franchement copieux mais, pour ce prix là, il ne fallait pas trop en demander non plus. Ça avait au moins eu le mérite de lui emplir le ventre pour la nuit. Et pour le même prix, il lui arrivait parfois de lui offrir une douche en plus.
Maria habitait une petite maison en périphérie de la capitale, ce qui était pratique pour lui qui créchait dans un château de carte en tôles gondolées pas très loin de là. C’était une petite maison rose pâle, plutôt isolée mais très chaleureuse. Il aimait bien y passer du temps, ça lui donnait l’impression pendant quelques secondes qu’il avait un « chez lui » si l’on peut dire. Elle recevait assez souvent ses petits-enfants, ce qui donnait de la vie à ce véritable cocon. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Le jeune homme n’était pas vraiment habitué aux enfants. Encore moins aux enfants bruyants. Le calme avait ses vertus. Et il aimait ces vertus.
Ce soir-là, il rentra « chez lui » d’autant plus épuisé. Il n’avait pas fait grand-chose de sa journée mais ressentait la fatigue de s’être levé aux aurores. Comme presque chaque jour d’ailleurs. Les alentours de son squat étaient pratiquement dénués de vie. Humaine ou végétale. Il y avait bien quelques plantes disséminées ici et là mais rien de bien concret.
C’était assez incroyable de voir le changement énorme entre la ville et sa périphérie. Lima avec ses nombreux bâtiments, ses rues bondées – surtout par les taxis, soit dit entre nous – sa population plus ou moins grouillante et la bordure extérieure pratiquement morte.
Mais quelqu’un ne devait pas vivre bien loin, l’espèce de mini ferme de l’autre côté de la rue était une preuve tangible non ? Les quelques lapins et poules qui s’y trouvaient ne se nourrissaient pas tout seuls, n’est-ce pas ? A vrai dire, Andrès n’avait encore jamais vu personne s’en occuper depuis deux mois qu’il était là. Et pourtant, les bestioles étaient encore en vie. Peut-être quelqu’un du petit regroupement qu’il voyait à plus de cinq cent mètres environ ? La présence d’animaux à cet endroit s’expliquait sans doute par la présence, plutôt étonnante, d’un point d’eau implanté au beau milieu de nulle part…
Le jeune homme s’était installé là, tout seul, quelques mois auparavant, deux pour être exact, et n’avait pas osé, ni trouvé le temps d’aller frapper à leurs portes. Ces gens s’étaient constitué une sorte de petit village entre eux, il se serait senti de trop. Personne n’était venu le voir non plus. Mais qui aurait pu penser de lui-même que quelqu’un s’était installé dans cet amas de ferraille en face de chez eux ? Il fallait dire qu’il n’était pas souvent là. Le matin il décampait avant que le soleil ne se lève et le soir il rentrait à la nuit tombée.
Andrès observa le ciel. Grisâtre-orangé. L’espèce de lueur claire de pollution animait des ombres qui se déhanchaient sur sol dans un mouvement sinistre. Les branches décharnées des arbres rappelaient de longues mains fines aux ongles acérés qui grattaient sournoisement le toit de son abri. Glauque. C’était le mot. Et il se ressentait dans toute l’atmosphère de cette nuit sans lune. Il détourna le regard et pénétra dans ce qui lui servait d’habitation par une petite ouverture sur le côté. Il tenait quand même debout à l’intérieur. Bon… c’était vrai qu’il n’était pas très grand… Mais la cabane n’était pas si petite que ça ? Tout était relatif.
La faible lumière qui suintait à travers toutes les ouvertures de son taudis lui permettait quand même de voir où il mettait les pieds – même s’il n’y avait pas énormément de chance pour qu’il marche sur quoique ce soit…
Il s’était constitué un lit dans un coin avec tout ce qu’il avait pu trouver, vieux vêtements, bouts de tissus… Maria lui avait même offert une couverture. Andrès s’allongea sur sa couche improvisée en soupirant. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus confortable mais il ne pouvait pas faire mieux. Gaya vint se blottir contre lui, il mourrait déjà de chaud. Il ne dit rien. Elle avait besoin d’affection, lui de réconfort. Ils s’endormirent rapidement, épuisés.
La journée du lendemain ne serait pas de tout repos non plus…
* * *
Les cris du coq retentirent violemment à ses oreilles, ce qui signifiait que le soleil se levait tout juste mais qui eut surtout pour effet de le réveiller en sursaut.
Andrès se frotta les yeux en faisant une sorte de moue boudeuse. Sans doute inconsciente.
Il roula lentement sur le dos en s’étirant et resta quelques secondes immobile à fixer les ombres qui dansaient au plafond. Le soleil n’était pas encore levé et la lumière qui filtrait à travers les jointures des tôles ne suffisaient pas à dissiper la pénombre qui régnait dans la petite pièce.
Le jeune homme se leva en époussetant son jean, seul vestige de vêtement qui lui restait, hormis un pantalon de toile noire et deux tee-shirts dont l’état laissait à désirer. Gaya le regardait attentivement, scrutant chacun de ses gestes sans bouger. Il lui sourit et lui caressa furtivement la tête avant de se pencher sur le petit sac à dos qu’il avait. Il en sortit le seul tee-shirt propre qui lui restait – autant dire le second qu’il possédait – et l’enfila sur son torse frêle. Il avait du boulot qui l'attendait. Il devait être aux alentours de 4h, la journée allait être longue...
Il parcouru rapidement les quelques quatre ou cinq kilomètres qui le séparaient de la bordure plus « civilisée » de la ville ou il put attraper un combi (ndla : petit bus qui parcoure la capitale pour 1 sol et qui vous laisse ou vous le désirez sur son parcours) pour se rendre à Gamarra (ndla : quartier très commerçant de la ville mais aussi très dangereux, connu pour ses nombreux magasins de vêtements surtout). Le paysage défilait sous ses yeux endormis tandis que Gaya bavait sur son jean plus ou moins propre. Ils n'avaient encore rien mangé ni l'un ni l'autre mais Andrès ne se faisait pas de soucis, ici les chiens trouvaient toujours quelque chose à se mettre sous la dent, et lui… eh bien, il pourrait toujours acheter un petit quelque chose avec sa rémunération du matin. Les commercants avaient toujours besoin d'une aide pour installer leurs stands avant l'arrivée des clients, le jeune homme y allait donc tous les matins depuis qu'il était à Lima et gagnait entre 5 et 6 soles (ndla : environ 1,50€) par stand. La plupart de nourriture, des spécialités du pays. Ce n'était pas très passionnant en soi mais ça lui permettait de gagner un peu d'argent. Ce qui n'était pas négligeable au vu de sa situation.
En général, après sa matinée à monter des stands, Andrès filait à l'aéroport. C'était un bon plan pour gagner un peu plus. Guider les touristes, leur trouver un taxi, les aider à porter leurs bagages pouvait également être enrichissant. En discutant avec des gens de tous horizons il apprenait plein de choses et, en sympathisant avec eux, il avait souvent droit à un plus gros pourboire. Dans sa journée type, après 17h il se rendait directement à la Plaza de Armas de la capitale. Les gens commencaient à affluer vers les 18h mais il avait le temps de grignoter quelque chose avant de s'installer à son endroit habituel. On était au lendemain de noël et, d'après ce qu'il savait, dans un pays aussi catholique, les gens avaient tendance à être un peu plus généreux que les autres jours. A voir. Les salaires n'étaient pas mirobolants non plus.
Il s'acheta un vulgaire sandwich aux légumes, cela ne l'enchantait pas énormément mais ce n'était pas comme s'il avait le choix, la viande était bien trop chère pour lui. Après son rapide repas, il resta deux heures à la Plaza de Armas avant de filer à Miraflores, qui était un quartier beaucoup plus animé la nuit.
Ce soir-là, il récolta 20 soles (ndla : 5€), le double de ce qu'il pouvait espérer ordinairement. Il rentra chez lui vers les alentours de minuit et se coucha aussitôt. C'était la fin d'une journée, identique, ou presque, à celle du lendemain...
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