Samedi 13 octobre 6 13 /10 /Oct 21:18

Hello =) 

Voici donc le premier chapitre de la nouvelle version de TP (dont je changerai le titre dès que j'en aurai trouvé un ^^) 

J'espère que vous apprécierez, dites moi ce que vous en pensez, les changements depuis la première version sont-ils positifs ? 

Sur ce, je vous laisse lire, je m'étendrais en blabla certainement plus la prochaine fois ;)

 

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Voici la magnifique Montréal de Josh <3

 

 

 

Chapitre 1 

               

                Il la regardait se déhancher sensuellement autour de la barre métallique d’un regard appréciateur. Il était vrai que Kendra était magnifique avec ses longs cheveux blonds, ses yeux noisettes et son corps presque parfait. Oui, presque car il lui manquait sensiblement quelque chose. Elle aurait énormément de mal à rivaliser avec le canon qu’il avait entraperçu la veille chez Tom. Tom, son meilleur ami qui avait décidé d’épouser la jolie Mary. Même si cette femme était adorable, Josh ne comprenait pas qu’on puisse vouloir unir sa vie à une seule personne pour le restant de ses jours. C’était quelque chose qu’il ne concevait tout simplement pas. Mais le futur marié lui avait rétorqué qu’il était amoureux. Oui, « amoureux » c’est bien le terme dont tout le monde use et abuse pour couvrir chacune de ses frasques. Au final, il se demandait si cette expression avait réellement un sens ou bien chacun lui donnait-il celui qui l’arrangeait ? Certains s’en servaient pour couvrir leurs pulsions sexuelles, les hommes pour amadouer les femmes et les femmes sans doute pour ne pas entacher leur réputation. D’autre pour garantir leur « sécurité » à vie, ils étaient sûrs ainsi de ne jamais finir seul. Mais quoi de plus ennuyeux qu’une femme, des gosses, une baraque, un jardin et deux voitures ? Ces gens là sont-ils vraiment heureux de leur vie modelée sur les concepts de la société ? Deux enfants et demi par famille, voilà la moyenne, on la suit et on fait comme les voisins ! Voisins à qui on lance de grands « Bonjour ! » faussement enjoués, saupoudrés de larges sourires hypocrites chaque matin en ouvrant notre boite aux lettres, alors qu’on peut pas les blairer ces sales cons qui piétinent notre magnifique pelouse verdoyante à longueur de temps, ni leurs gamins insolents qui nous crèvent les tympans à la moindre contrariété. Quelle perspective d’avenir absolument réjouissante ! Joshua se retenait de lancer des remarques méprisantes dégoulinantes de sarcasme aux personnes pensant que leur vie ne pouvait se résumer qu’à cela, que cette vision était tout simplement le bonheur.

                Kendra le rejoignit après son petit « spectacle », le regard chargé de sous entendus. Il ne savait pas comment elle l’avait trouvé ce soir mais répugnait à penser qu’elle le connaissait bien. Ce club était un endroit sympa pour qui voulait boire et trouver quelqu’un avec qui passer la nuit. Le jeune homme regarda sa montre. Deux heures du matin. Il était relativement tôt mais il allait devoir rentrer et de préférence avec la jeune femme. Quelques heures plus tard son meilleur ami se marierait et il voulait savoir où trouver sa cavalière avant que la cérémonie ne débute. Il ne tenait pas à lui courir après pendant des heures attendant qu’elle daigne ramener ses jolies petites fesses moulées dans une robe à l’église, après une nuit de beuverie.  C’était une femme qu’il était censé amener pas un cadavre incontrôlable.

                Il se leva. Et elle le suivit. Tant mieux. Stress en moins pour le lendemain. Ils quittèrent le club et s’engouffrèrent dans son Alfa Roméo d’un vert émeraude rutilant. Il avait toujours aimé les voitures anciennes et quand il avait vu cette sublime Montréal de 1970 en vente, il avait craqué. Il n’avait pas les moyens et avait dû se serrer la ceinture durant plusieurs mois, mais ça en valait la peine. Ce petit bijou était désormais à lui et faisait sa fierté. Avec sa coupe sportive elle avait une classe folle. Malgré son âge elle était bien plus fiable qu’un véhicule récent, qui tombait en panne au moindre coup de vent et restait irréparable tant qu’un garagiste expérimenté n’avait pu jeter un œil au moteur, dissimulé sous un épais carcan de plastique. Il avait une sainte horreur de ces nouveautés entièrement bardées de technologie qui ne fonctionnait que si l’ordinateur de bord l’avait décidé. S’il n’en faisait qu’à sa tête c’était foutu et vous ne pouviez que vous réjouir que la nature vous aie offert des jambes.

                Ils arrivèrent rapidement chez Josh ayant eu le temps d’écouter un quart de l’album Brothers In Arms de Dire Straits. Un des nombreux groupes qu’affectionnait particulièrement le photographe. De toute évidence, seuls les groupes crées avant le vingt et unième siècle avait un quelconque intérêt. Les autres… il ne préférait pas en parler. Il n’était pas né à la bonne période. 1983 ne lui avait pas permis de participer à la vague rock n’roll de cette époque durant son adolescence. Le jeune homme n’avait pu en profiter que plus tard. Désormais il rattrapait tout ce retard en peu de temps. Allant jusqu’à allier voiture et musique. Deux plaisirs simples qu’il pouvait s’octroyer en plus de la photographie.

                A peine eut-il fermé la porte de son appartement que Kendra se collait à lui telle une chienne durant sa période de chaleur. Josh soupira, las.

-     Elle ne t’a pas plu la petite scène du club ? Susurra-t-elle.

A vrai dire si. Elle l’avait même plutôt excité ce soir. Et puis, ils avaient déjà été amants, une fois de plus ou de moins… Même si ce fut plus à un beau blond qu’il pensa cette nuit là…

 

*

 

                Josh et Kendra arrivèrent pile à l’heure au mariage de Tom. Garant religieusement sa Montréal juste devant l’entrée de l’église, le jeune homme descendit de son véhicule en attrapant son appareil photo. Un Canon reflex argentique qui ne le quittait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Il attendit patiemment que Kendra le rejoigne et prenne son bras pour se mêler au groupe d’invités qui se pressaient déjà dans la nef. Joshua considérait le mariage comme l’une des plus grandes arnaques de l’humanité, après l’amour et la religion. Oui la religion. Car il ne doutait pas que « Dieu » n’approuverait certainement pas ses préférences sexuelles. Que deux hommes parviennent à s’aimer était certainement la pire chose qui puisse arriver à l’humanité. Il n’aimait pas l’idée de pénétrer dans l’antre d’une divinité qui prônait à ce point le rejet de l’homosexualité. Quelle mentalité exemplaire ! Mais… c’était pour la bonne cause. Il espérait au moins que Tom avait conscience de l’effort qu’il faisait pour lui…

                Ils s’assirent au second rang, côté marié, et patientèrent le temps que chacun se mette en place. Josh avait oublié à quelle point les mariages engendraient l’excitation. Et à dire vrai, cela ne lui avait pas manqué. Il observa son ami, debout près de l’autel, il patientait calmement. Le photographe n’était pas étonné de le voir si serein, Tom avait toujours été quelqu’un de très sensible et optimiste. Il avait inlassablement voulu croire en l’existence d’âmes sœurs et du haut de ses vingt quatre ans, Joshua avait constamment prit plaisir à taquiner son côté fleur bleue qui faisait très gay. Et pourtant, celui qui devint gay fut le plus cynique des deux. Comme quoi les préjugés n’étaient qu’un ramassis de conneries. Il ne passait pas son temps à regarder des films niais et à écouter de la musique larmoyante à souhait.

                Il commença ses clichés. De Tom à la porte d’entrée en passant par les invités. De futurs souvenirs pour les mariés. La musique débuta et Mary entra. Dans sa robe blanche toute simple, elle était éblouissante. C’est fou le pouvoir que peut avoir une simple robe… Il la mitrailla autant qu’il put avant de revenir sur son meilleur ami. Il tenait à immortaliser son expression à ce moment précis. Tom regardait sa futur femme avec une adoration proche de la dévotion. Josh se retint de faire la grimace, au moins ils seraient heureux. C’était le principal non ? Mais pour combien de temps ?

                Le cérémonie dura plus d’une heure. Une heure qu’il photographiait la scène sous toutes les coutures pour ses amis. Il avait été embauché comme photographe pour la journée. Autant avoir un rendu impeccable même s’il n’approuvait pas spécialement. Quand ils échangèrent leurs alliances, Josh en profita pour s’attarder quelques instants sur les témoins. Il aperçut un blondinet aux côtés de Tom, le même qu’il avait vu chez lui deux jours auparavant. Il ne pensait pas qu’ils se recroiseraient si vite. Peut-être durant le diner. Pas devant le prêtre…

Ce qu’il voyait dans son viseur confirmait ses élucubrations de l’avant-veille. Il était vraiment mignon. Ce qui était étrange en revanche c’était que son visage lui était familier. Il n’arrivait cependant pas à retrouver son nom. S’il le connaissait…

                Le mariage s’acheva peu après que Joshua ne se rende compte qu’il avait failli rater la fin de sa pellicule sur le témoin, alors que les quatre personnes debout devant l’autel signaient le registre… Il se leva rapidement, parcourut l’allée et attendit que le cortège s’avance, armé de son appareil et d’une seconde pellicule, rien que pour l’église, Tom et Mary auraient plutôt intérêt à adorer leur album de mariage !

 

*

 

                La salle de réception était agréablement décorée si l’on aimait le romantisme à outrance… Dans les tons parme et crème, bardée de fleurs de la même teinte. Il passa une main dans ses cheveux roux foncés en soupirant. Encore près de deux heures à tenir et il se devait de faire bonne figure…

Josh s’installa à une des tables rondes au milieu de la pièce, réservée aux amis proches et tritura un moment le petit bout de carton où figurait son nom en lettres dorées. Il commençait à étouffer dans son costume gris clair. Avec les trente degrés ambiants, ce n’était pas étonnant. Des serveuses habillées de façon classique apportèrent rapidement les entrées quand tout le monde se fut attablé. Après plusieurs minutes, n’en pouvant plus, il ôta sa veste. Il crevait littéralement de chaud. Apparemment, la climatisation venait seulement d’être mise en route. Organisation bâclée… Du resto bien sûr pas de la soirée, qui avait d’ailleurs été sans doute bien trop travaillée. Vu la tonne de décorations qui ornait la salle, ou plutôt la noyait,rien n’était moins sûr… Il laissa courir un œil sur la salle quand un serveur plutôt mignon attira son regard. Il n’y aurait peut-être pas que les demoiselles d’honneur qui se taperaient quelqu’un à cette soirée…

                A part ça, il n’y avait pas grand-chose d’intéressant dans le coin… Peut-être pourrait-il se sauver rapidement.

Il s’amusa durant plusieurs minutes à dévisager ledit serveur qui finit par remarquer son attention. Il ne sut pas vraiment comment réagir au début - avait-il seulement le droit de ne serait-ce que regarder un client ? - puis, finalement se prit au jeu. Qui s’en plaindrait ? Surement pas ce beau roux qui lui faisait de l’œil.

                Le plat principal arriva et Tom fit teinter son couteau contre son verre. Un toast ? Une énième déclaration oui… Tout le monde avait déjà compris une centaine de fois qu’ils étaient fous amoureux l’un de l’autre mais apparemment les deux mariés estimaient que leurs invités ne l’avaient pas encore assez assimilé. Josh observa Kendra. Elle était bien silencieuse depuis un moment. Et pour cause, elle était bien trop occupée à fusiller le serveur du regard qu’à prendre en compte ce qui se passait autour d’elle. Il soupira. Les règles étaient pourtant simples : Du sexe, point. Qu’est-ce qu’elle ne comprenait pas là dedans ?

                Le photographe se tourna vers Tom, plus par politesse qu’autre chose et écouta son discours par bribes. Il était content que tous soient venus… blablabla… Mary est la femme de sa vie…blablabla…Et tout un monologue sur l’amour…

C’est en relevant la tête qu’il découvrit le joli blond assis à côté de la mère de son ami, à la table de la… famille ? S’il était de la famille, ça risquait d’être beaucoup plus difficile d’avoir seulement une nuit en sa compagnie… Tom l’égorgerait s’il utilisait un de ses  cousins  comme « sextoy » et l’abandonnait juste après comme avec presque toutes ses conquêtes. Mais… il était diablement sexy… Ils pourraient toujours convenir d’un arrangement comme celui qu’il avait avec Kendra - même si ce dernier tendait à virer à la catastrophe. Une ou plusieurs nuits, juste de la luxure et sans mettre quiconque au courant...

                Josh se leva. Il avait besoin de soulager quelques besoins naturels. Il se dirigea donc tranquillement vers les toilettes, inconscient du regard de Kendra qui le suivait à la trace.

La porte s’ouvrit alors qu’il finissait de se laver les mains. Le serveur qu’il s’amusait à fixer du regard quelques minutes auparavant, s’adossa au mur et lui lança un « salut » timide auquel il répondit par un sourire.

-     Je me demandais si…

-     Ouais, pourquoi pas… Souffla Josh en s’approchant de lui.

La porte s’ouvrit une seconde fois mais, sur un blondinet qui les fixait un sourcil levé.

-     Hum… Blaise c’est ça ? Je ne suis pas sûr que ton patron approuve le fait que tu aguiches ses clients dans les toilettes si tu veux mon avis…

               Le jeune serveur s’échappa rapidement après avoir vaguement bredouillé des excuses incompréhensibles. Le photographe le regarda partir, blasé. Finalement c’était mieux ainsi. Ce mec n’avait aucun cran, c’était plutôt déplorable. Le blond le frôla avant de se rendre devant les lavabos pour se passer les mains sous l’eau.

-     Salut Josh.

Le roux, étonné se retourna pour poser son regard sur son interlocuteur.

-     T’as pas beaucoup changé en fait. Toujours entrain de courir après tout ce qui bouge ? S’amusa le blondinet.

Joshua fronça les sourcils.

-     Ah… Tu ne te rappelles pas de moi c’est ça ? Articula-t-il en se mordillant la lèvre inférieure. Ryan. Tu sais ? Le petit frère de Tom. Ça fait seulement cinq ans pourtant… Mais c’est vrai que quand je suis parti tu allais vraiment mal, la mort de ton copain je crois…

Le jeune homme plaqua une main sur sa bouche conscient qu’il venait très certainement de faire une gaffe.

-     C’est bon, ça fait longtemps maintenant. Soupira le photographe.

Alors ce gars était… Ryan ? Il était devenu vachement séduisant depuis la dernière fois. Il avait quinze ans quand il était partit faire ses études en Australie aussi, un adolescent quoi.

-     T’as énormément changé ! Je t’avais pas reconnu !

-     J’ai vu ça. Sourit Ryan.

-     Putain vous faites quoi là dedans ? Une partouze ? Tom vous cherche partout depuis dix minutes ! Hurla Kendra en déboulant dans les toilettes comme une hystérique.

               Elle avait toujours autant de tact celle-là… Elle en ressortit aussitôt, apparemment soulagée qu’ils ne soient qu’entrain de parler. Le blond fit de même suivit lentement par un Josh pensif. Maintenant qu’il savait qui il était, son petit stratagème pour le mettre dans son lit n’avait plus lieu d’être. Ils avaient passé toute leur enfance ensemble… Et frère de Tom, c’était pire que cousin… Il tenait encore à la vie. Et la mort pour une nuit de débauche… ça ne valait pas le coup.

 

Par Deadly - Publié dans : Clichés risqués (Gay) [TP Nouvelle Version] - Communauté : Roman gay Rose
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Mardi 23 octobre 2 23 /10 /Oct 20:06

Hello ! 

 

Je me suis remise à True Blood, du coup j'ai repris la saison 1 et honnêtement, je ne me souvenais pas que Sookie avait l'air aussi débile ! On dirait qu'elle a deux neurones c'est dingue !

Pour continuer dans les séries, j'ai vu Game Of Thrones saison 2, enfin ! Et c'était génial même si j'ai préféré la saison 1 quand même. Mais cette série est trop addictive !

J'ai commencé Dexter aussi et ça va c'est plutôt cool pour le moment. 

Sinon, je redécouvre le groupe Austra et c'est vachement sympa comme musique ! N'hésitez pas à aller écouter un peu ;) 

 

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Sinon, déjà, plus de 120 vues sur mon chapitre de Sensitiv' et seulement 4 commentaires, je vous avoue que je suis un peu démoralisée et que du coup je n'ai pas beaucoup avancé sur le chapitre 7... 

Je sais que j'ai eu une assez longue absence et c'est sans doute ça mais, honnêtement il y a quand même eu au moins 60 personnes à avoir lu le chapitre, alors je trouve ça quand même assez triste. Surtout qu'un petit mot ça ne prend pas tellement de temps.

Dites moi si vous aimez, si vous n'aimez pas, ce que vous avez préféré, ce que vous avez détesté, si ça vous a fait rire/pleurer, quelle suite vous aimeriez voir en priorité !

Racontez moi votre journée si ça vous fait plaisir ! 

Moi, ça me fera plaisir, c'est certain ! Savoir si vous êtes là, discuter avec vous, échanger des idées... 

 

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Ensuite, voici une nouvelle histoire ! 

Encore une alors que je rame pour boucler les autres mais, celle-ci est quasiment terminée sur word ! Elle ne comportera que 5 chapitres normalement =) 

Je l'ai commencé il y a au moins deux ans et n'ai quasiment pas retouché au premier chapitre. 

J'espère qu'elle vous plaira !

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1 

 

Il remonta sa veste sur son cou. Il faisait froid et le vent n’arrangeait en rien les choses. L’air glacial lui mordait violemment la peau. Il n’avait qu’une hâte : retrouver la chaleur réconfortante de son appartement.

Riley monta les marches de son immeuble au pas de course. Arrivé dans son salon, il se débarrassa de son manteau et s’emmitoufla dans une épaisse couverture, en s’installant devant la télévision avec un bon chocolat chaud. Et dire qu’il fallait qu’il reparte dans une heure ! 

Quelle poisse ! 

Il était frigorifié. Combien de temps allait-il mettre pour se réchauffer ? Riley tremblait, il entendait ses dents s’entrechoquer et ne sentait même plus ses orteils. Il ferma les yeux et se laissa aller contre le dossier du sofa.

 

 

 

* * *

 

 

 

Le jeune homme sursauta en entendant la sonnerie stridente de son portable. 

 

- Putain Riley ! Qu’est-ce tu fous ? Ça fait une heure que j’essaye de te joindre !

 

Le jeune homme regarda l’horloge accrochée au mur et se releva d’un coup. Il avait presque une heure de retard !

 

- J’suis désolé Scott, j’arrive tout de suite.

- T’as intérêt !

 

Riley remit son mobile dans la poche de son jean, ôta la couverture de ses épaules et la posa sur le canapé avant de se hâter vers l’entrée où il enfila ses chaussures le plus rapidement possible, mit son manteau, enroula son écharpe autour de son cou et attrapa ses clés. Il ouvrit la porte, la referma, dévala les escaliers afin d’atteindre le hall d’entrée de son luxueux immeuble. Le portier lui sourit, le salua et l’informa qu’une voiture l’attendait devant la porte. Riley le remercia et sortit en trombe du hall pour s’engouffrer dans le véhicule qui l’attendait.

 

- Où dois-je vous déposer monsieur ?

- Au Four Seasons. 

 

Le Four Seasons se trouvant sur la 57ème avenue entre Park et Madison, il n’avait pas énormément de chemin à faire. Arrivé devant l’imposant bâtiment, il sortit de la voiture et pénétra en toute hâte dans le hall de l’hôtel. Dans quelle suite devait-il se rendre déjà ? 

Il tourna la tête de chaque côté comme pour trouver quelqu’un qui pourrait le renseigner. Ce genre d’hôtel était très bien pour les interviews, car on y était à l’aise et très tranquille dans une suite confortable et spacieuse mais, c’était aussi un véritable calvaire quand on ne connaissait pas l’endroit. On avait vite fait de s’y perdre. Le brouhaha assourdissant de la foule dans les salons, lui parvenant comme s’il se trouvait avec eux, ne l’aidait pas non plus à se concentrer. 

Un groom s’approcha de lui, le regardant dédaigneusement. 

 

- Que puis-je faire pour vous ? Énonça-t-il d’une voix mécanique en lançant un regard dégoûté vers son jean.

 

Cet homme ne voyait-il pas qu’il n’était absolument pas à sa place ici ? Que ses habits juraient affreusement avec le luxe ostentatoire de l’hotel ? Que tout le monde le regardait ? D’ailleurs son tee-shirt bleu turquoise lui donnerait presque le hoquet. Quelle horreur ! Il devrait être interdit de sortir habillé comme ça ! 

 

- Hum… oui. Je cherche Scott Marshall et Anthony Greenfield. Répondit Riley en passant une main dans ses cheveux châtains ébouriffés, inconscient du regard de son interlocuteur. 

 

Le majordome le regarda de haut en bas, un sourcil levé.

 

- Ils sont très occupés. Veuillez revenir plus tard je vous prie. Dit-il un bras pointé vers la sortie.

 

Ou plutôt jamais ce serait tout aussi bien. 

 

- Non, non… Vous n’avez pas compris. J’ai rendez-vous avec eux. Déclara Riley en souriant. Je fais partie des Black Skulls. 

 

L’homme haussa un sourcil et se dirigea vers le comptoir de l’accueil. Riley le suivit nonchalamment.

 

- Je vais voir ça. Lança-t-il en décrochant le téléphone. Mettez-moi en relation avec la suite de Mr Greenfield. Demanda-t-il à l’hôtesse qui s’exécuta aussitôt. 

- Oui, excusez-moi de vous déranger mais, il y a un homme qui m’assure avoir rendez-vous avec vous.

 

Il s’interrompit quelques secondes avant de se tourner vers Riley.

 

- Votre nom ?

- Riley Anders.

 

Le majordome eut une mimique de surprise avant de blêmir et de répéter le nom dans le téléphone en baissant les yeux. Il savait qu’il avait commis une erreur.

Riley entendait la voix de Scott se répercuter dans le combiné et voyait l’homme se ratatiner et s’épandre en excuses. Il raccrocha et observa le jeune homme d’un air contrit. 

 

- Toutes mes excuses monsieur, cela ne se reproduira plus.

 

Riley secoua la tête. C’était pathétique. Il lui faisait presque pitié. L’homme se dirigea vers les ascenseurs en lui faisant signe de le suivre.

 

- Venez avec moi. Ils sont dans la suite 345.

 

Riley le dépassa, monta dans la cabine qui venait d’arriver et se retourna pour lui faire face.

 

- Merci mais, je peux me débrouiller tout seul.

- Si jamais vous avez besoin de quelque chose…tenta-t-il entre les portes métalliques de l’ascenseur qui se refermaient. 

 

La machine monta et Riley se retrouva dans un immense couloir crème.

Suite 345.

A droite ? 

A gauche ? 

Il observa les numéros sur les portes autour de lui. 302. 304. A droite. Le jeune homme longea le couloir et arriva devant leur suite. Il frappa et Scott vînt lui ouvrir. 

 

- Bah enfin ! ça m’étonne, d’habitude tu es toujours le premier arrivé.

- Ouais. Désolé, je me suis endormi.

- Évite de t’endormir avant tes rendez vous à l'avenir. Allez entre. Ajouta-t-il en s’écartant pour le laisser entrer.

 

Riley pénétra dans la pièce et découvrit les trois autres membres du groupe installés sur un immense canapé blanc face à un autre canapé identique où se trouvait Anthony Greenfield.

 

- Excusez mon retard. Déclara Riley en s'asseyant près d'Owen sur le canapé, après avoir salué tout le monde.

- Bon, maintenant que tout le monde est là, on va pouvoir démarrer l'interview ! S'exclama jovialement le journaliste. 

 

Les questions s'enchainèrent les unes après les autres. Toutes plus futiles les unes que les autres. En quoi leurs vies privées étaient intéressantes ? Pour quel magasine donnaient-ils l'interview déjà ? Ne pouvaient-ils pas parler seulement de leur musique ? 

Pourquoi était-il là au final ? Il aurait tout aussi bien pu rester dormir chez lui, ils n'avaient pas besoin de lui. Il n'avait pas aligné plus de trois mots depuis que l'entretien avait commencé. 

Qui se souciait de l'avis du bassiste de toute façon ? Personne. 

Ceux qui attirent l'attention sont le chanteur et le guitariste. Le bassiste et le batteur, sont logés à la même enseigne. 

Mais, cette situation lui convenait parfaitement. Il n'avait jamais aimé se faire trop remarquer et encore moins être le centre de l'attention. Paradoxal pour une rock star, non ? 

 

- Et vous Riley ? Vous avez un succès fou avec les filles. 

 

Ah bon ? Première nouvelle. A vrai dire, il n'y avait jamais vraiment fait attention. Pour être franc, les filles ne l'intéressaient pas franchement. 

 

- Mais, nous ne vous avons jamais vu avec une femme. Y a-t-il quelqu'un dans votre vie ?

- Je pense que ça ne vous regarde pas et que ces informations doivent rester d'ordre privé. Déclara-t-il avant de se faire éblouir par un flash.

 

Riley cligna des yeux. Il y avait un photographe avec eux ? Il ne l'avait même pas vu. Le jeune homme lui jeta un vague coup d'œil mais, caché derrière son appareil photo, il ne distingua pas son visage. La seule chose qu'il voyait était l'épaisse masse de cheveux blonds qui dépassait de l'engin. 

Il détourna les yeux et son regard se perdit dans l'immensité bleue du ciel.

 

On le secoua par l'épaule pour le faire sortir de ses pensées.

 

- Hé, l'interview est terminée, on y va. Tu viens ?

 

Riley se retourna et vit Lowell qui le regardait anxieusement.

 

- Ça va ?

- Oui, oui.

- Sûr ?

- Oui.

- On peut annuler la séance photo si tu ne te sens pas bien.

- Non, non, ça va. 

- Bon les mecs, vous vous grouillez ! On va pas y passer la journée ! Râla Owen.

- On arrive ! Lui répondit Lowell.

 

Les deux hommes se dirigèrent vers la sortie et, Riley suivit les autres membres du groupe, les mains dans les poches et l'air décontracté. Enfin, en apparence... 

 

Ces malheureuses questions sur sa vie privée avaient fait remonter d'anciens souvenirs qu'il pensait avoir enfoui assez loin pour le moment. Enfin jusqu’à sa période… 

 Apparemment pas. Il secoua la tête et tenta de prendre un air enthousiaste. Ça remontait à loin, à quoi servirait-il d'y penser encore ? 

 

Le jeune photographe le dépassa et sortit de l'immeuble accompagné d'Anthony Greenfield.  Malgré lui, son regard resta accroché à cette chevelure blonde qui s'éloignait. 

 

Riley sortit à son tour du grand hall et monta dans la limousine qui les attendait pour les emmener au studio photo. C’est pas comme ça qu’ils allaient passer inaperçus… 

Ce ne fut que quand il fut assis sur le cuir noir des sièges qu’il se rendit compte du nombre de groupies hurlant leur nom derrière les vitres teintées. 

La voiture démarra et quelques unes suivirent mais durent rapidement abandonner.

 

La circulation était plutôt dense mais ils finirent par s’extirper de là où ils se trouvaient pour accéder au studio qui était en fait un hôtel particulier sur Park Avenue, au niveau de Harlem. 

 

Owen, Lowell et Harrison discutaient et riaient comme des enfants tandis que, Scott observait Riley qui ne parvenait pas à se concentrer sur leurs paroles et était partit loin dans ses pensées. Quelque chose le tracassait depuis quelques heures. Scott l’avait bien remarqué. Mais quoi ? Il espérait que ce ne soit pas ce à quoi il pensait…

 

Il n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps que la voiture se gara ― enfin… garer était un bien grand mot, elle se stationna quelques minutes en double file le temps que le groupe puisse s’extirper de son habitacle ― et tout le monde s’engouffra dans l’immeuble. Ils montèrent dans l’ascenseur suivis de près par Scott. La cabine grimpa les étages et s’ouvrit sur une salle pratiquement vide, à première vue. 

Néanmoins, en entrant, ils aperçurent un grand panneau blanc sur leur gauche, quelques éclairages, des appareils photos et, sur leur droite des sièges face à des miroirs lumineux. 

Quand le photographe arriva, tout sourire, en hurlant joyeusement, Riley crut manquer de s’étouffer de rire. 

Ce mec était le stéréotype parfait du peintre italien qui se croit cool. Owen le regardait dédaigneusement par-dessus ses Ray-ban, tandis que Lowell et Harrison l’observaient, ébahis. Riley se tenait les côtes et Scott observait la scène, indifférent. 

 

Sa moustache remontait de chaque côté de son nez pour former une boucle et son béret était trop sur le côté droit de son crâne, à la limite de la chute. Et, vu comment il se trémoussait dans touts les sens, chacun se demandait comment il réussissait encore à tenir. Riley se mordait la lèvre inférieure jusqu’au sang pour ne pas éclater de rire. 

 

- Benvenuti amici ! S’écria-t-il en écartant les bras. Come stanno ragazzi ? Demanda-t-il. [Bienvenue les amis ! Comment allez-vous les gars ?].

 

Les membres du groupe se regardèrent tour à tour, cherchant si c’était une blague et qui en était l’investigateur. 

Ils se tournèrent d’un bloc vers Scott d’un mouvement instinctif, comme s’il pouvait tous les sortir de là. Il les regarda et s’amusa une seconde de leur détresse, un sourire moqueur aux lèvres. Ils avaient tous l’air de demander ce qu’ils avaient bien pu faire de mal pour se retrouver avec ce pauvre type comme photographe. Tous avaient cet air désespéré, si dépité que s’en devenait comique. 

Il décida de ne pas les torturer plus longtemps et se tourna vers une porte sur sa gauche, coincée à côté de l’ascenseur, qui s’ouvrit avant même qu’il n’ait eu le temps de l’atteindre.

 

Une épaisse chevelure violette et bouclée s’en échappa, le nez dans ses clichés, et s’engouffra dans la pièce. Sa jupe courte aux motifs écossais violets, parfaitement assortis à la couleur soyeuse de ses cheveux, voletait joyeusement autour de ses jambes fines logées dans des collants résilles noirs. Son bustier noir tombait gracieusement sur son corps souple. Elle s’avança vers eux et ses énormes Doc Martens claquèrent violemment sur le paquet. Ses yeux, bleu clair, presque blanc, brillaient d’une lueur malicieuse quand elle leva la tête vers eux. 

 

Owen lança un regard soulagé à Scott, et Riley observait les immenses fresques colorées qui couvraient les murs. Le look quelque peu destroy de Joy s’accordait parfaitement au lieu, ou inversement... Ils n’étaient encore jamais venus dans son studio personnel. D’ordinaire, elle préférait les photographier en extérieur ou dans des endroits précis. Cette fois-ci, le magasine qui leur avait donné l’interview lui en avait demandé en studio. Riley ne comprenait pas vraiment comment elle travaillait. A son compte ? C’est ce qu’il voyait de plus plausible mais, aujourd’hui c’était pour ce magasine en question. 

 

Harrison, quant à lui, ne parvenait pas à arracher ses yeux rêveurs de la jeune fille. Il la connaissait depuis un petit moment déjà mais, n’avait jamais osé l’inviter à sortir .

Quand allait-il enfin se décider ? Il était une rock  star bordel !

Joy s’avança gracieusement vers eux en souriant.

 

- Salut Joy. La salua Owen.

 

Elle salua tout le monde avant de s’approcher de son appareil fétiche. Un énorme Nikon avec un objectif proportionnel à la taille de l’appareil.

 

- Alors les gars, ça va de mieux en mieux pour vous à ce que je vois partout ! S’exclama-t-elle jovialement.

- Bah écoute, pour l’instant ça roule pour nous. On espère juste que ça va durer. Lui répondit Lowell en entrainant tout le monde près du fond blanc.

 

Owen marqua une pause en regardant Riley. Il haussa un sourcil d’un air désapprobateur. 

 

- Dis moi Riley ?

- Oui ?

- T’as pas l’intention de prendre les photos comme ça ? Demanda le chanteur en désignant le jean du batteur ainsi que son tee-shirt de couleur si vive. 

 

Avec son vieux tee-shirt turquoise et son jean clair troué il faisait un peu tâche au milieu du noir et des chaînes. Riley baissa les yeux sur ses vêtements et haussa les épaules.

 

- Pour dormir, je veux bien. Pour te promener dans la rue passe encore. Mais, pour prendre des photos avec le groupe, photos qu’on verra dans tous les magasines possibles et inimaginables, c’est hors de question ! Ajouta Owen.

- J’ai pas eu le temps de me changer.

- T’as pas autre chose ?

- J’ai d’autres fringues si tu veux. Intervînt Harrison.

 

Il se précipita vers son sac et en sortit des vêtements aussi noirs qu’une nuit sans lune au mois de Novembre. 

 

- Dis donc, tu te trimballes toujours avec ta garde robe sur toi ? Railla gentiment Lowell.

- Au cas où. Et tu vois, ça sert ! Lui répondit ce dernier. 

 

Le grand blond se releva et tendit les vêtements à Riley.

 

- Bon, va te changer pendant que les maquilleuses s’occupent de nous. Déclara Owen.

 

Riley se dirigea vers une porte sur sa gauche et entra dans la pièce qui, apparemment, menait aux toilettes. Il enfila le tee-shirt et le pantalon noir assez large de Harrison, mit sa ceinture cloutée et y ajouta une chaîne. Le jeune homme observa son reflet dans le petit miroir face à lui. Sa fatigue se lisait clairement sur son visage. Ses cernes étaient creusées et ses traits tirés. Il passa une main dans ses cheveux ébouriffés et soupira longuement de lassitude. 

Il attrapa ses affaires et sortit pour rejoindre les autres. Chacun était sur une chaise face à une jeune femme qui s’occupait de lui. Elles étaient arrivées quand en fait ? 

L’homme excentrique qu’ils avaient pris pour leur photographe entra en trombe dans la pièce, les bras chargés d’objets de toutes sortes.

 

- Ragazzo ! Siediti ! Mi prenderò cura di te ! S’exclama-t-il en s’adressant à Riley. [Mon garçon ! Assied-toi ! Je vais m’occuper de toi !]

 

Le jeune homme regarda l’italien extravagant d’un regard méfiant et interrogateur. Qu’est-ce qu’il lui voulait ce mec ? Il ne parlait pas un mot d’italien. L’homme revint vers lui et Riley recula instinctivement. 

 

- Siediti ! Siediti ! S’exclama-t-il en lui désignant la chaise derrière lui. [Assied-toi !]

 

Riley l’observa, les yeux écarquillés. Ne pouvait-il pas parler anglais ? Son charabia était débité à une telle vitesse qu’il en était totalement incompréhensible.

Parce que s’il avait parlé lentement t’aurais compris peut-être ?

Ce ne fut qu’en apercevant sa main dirigée vers le siège derrière lui qu’il crut comprendre. 

 

- Paolo ! Râla Joy. Arrête d’être aussi… excentrique. Tu les effraies. Dit-elle en jetant un œil aux Black Skulls qui observaient la scène avec des yeux ronds. 

 

Paolo hocha la tête en direction du photographe puis, se retourna vers Riley, encore debout.

 

- Siediti.

- Et, Paolo, fais un effort, parle anglais parce qu’il ne comprend pas un traître mot de ce que tu lui racontes ! S’exclama la jeune femme. 

- Scuzi ragazzo. Siediti. Yé vé m’occoupé dé toua. 

 

Riley se laissa tomber sur son siège. Ça faisait dix minutes qu’il lui débitait un charabia incompréhensible juste pour lui demander de s’asseoir ? 

Paolo lui appliqua des produits qui lui étaient inconnus sur le visage. Le jeune homme le laissa faire. Qu’aurait-il pu faire d’autre de toute façon ? 

L’italien le relâcha au bout de longues minutes, après qu’il l’ait enfin transformé en cadavre ambulant. 

 

Le groupe se plaça devant l’objectif de Joy et prit la pose selon ses demandes. Les clichés se succédaient, les poses s’enchainaient et le temps passait. Joy prenait beaucoup de photos, les faisant changer de place ou de position sans arrêt, cherchant le tout petit détail donnant un visuel artistique à la photo. Une touche personnelle. Mais, pour Riley tout ce cinéma commençait à être vraiment lassant. Il n’arrivait même plus à bouger les muscles de son visage, figés dans une expression plus ou moins neutre et fatiguée. Il fut réellement soulagé quand elle leur annonça que la séance était terminée et qu’elle leur ferait parvenir les clichés. 

Le jeune homme put enfin relâcher ses mâchoires et se masser les joues. Tous les autres étiraient leurs membres engourdis autour de lui. La journée en elle-même avait été éprouvante. 

Ce que Riley préférait dans ce métier étaient, les moments de composition et d’enregistrement. Les interviews qui duraient des heures et les séances photos interminables très peu pour lui ! Il ne faisait ça que parce qu’il y était obligé mais, franchement, qui remarquerait son absence sur les clichés ? 

 

 

 

 

 

La mise en page apparaît nickel sur mon article mais pas sur le blog... Pas envie de me battre avec over-blog une heure de plus sinon il va me falloir une corde. 


 

 

Par Deadly - Publié dans : Le Reflet (Gay) [En Cours] - Communauté : Roman gay Rose
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Samedi 3 novembre 6 03 /11 /Nov 00:23

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Chapitre 2

 

Riley alluma la télé et tomba sur une énième chaîne musicale qui diffusait encore un pseudo-documentaire sur les Black Skulls. Exaspéré, il zappa pour en retrouver un autre du même genre. La célébrité pouvait avoir des avantages, c’était certain, néanmoins, voir son visage sur pratiquement toutes les chaînes musicales rock devenait lassant au bout d’un moment. 

 

Surtout à dix heures du matin, avant même le café bénéfique évaporant les restes brumeux du sommeil qui s’attardaient. Les cheveux en bataille, un vieux pantalon de jogging couvrant ses jambes, la main sur la télécommande, affalé sur son sofa ayant connu des jours meilleurs, Riley regardait l’écran plat d’un œil morne. 

 

Tout le monde croit toujours qu’être célèbre c’est la belle vie friquée de toutes les stars affichées dans les magasines people insipides dont raffolent les jeunes filles et que leur mères lisent en cachette. 

Restau, clubs, boîtes, champagne, shopping à longueur de journée, conquête différente chaque jour, vacances de rêves… Conneries. Ou alors faut vraiment avoir du pognon à jeter par les fenêtres comme Paris Hilton ou être dans le milieu depuis une éternité et avoir énormément de succès. 

 

Pour le moment, ils n’avaient vendu qu’un album, à plusieurs milliers d’exemplaires, certes mais, Riley n’avait surement pas encore les moyens de faire tout ça. Ni l’envie du moins. Et puis, ce à quoi personne ne pense, c’est qu’une vie comme ça, c’est pas vivable. Ni même viable. Ou alors pour des gens qui sont riches depuis la nuit des temps et qui n’ont rien d’autre à faire de leurs journées.

 

Parce que, passer toutes ses soirées dans des clubs, des boîtes, se lever le midi pour aller déjeuner dans un endroit huppé avec des gens qu’on apprécie même pas, finir l’après-midi dans une pseudo-réunion caritative ‒ qui, soit dit en passant n’a que de nom l’aspect caritatif et qui se sert de cette couverture uniquement dans le but de donner un brunch ‒ et finir la nuit dans un autre club avec une autre personne collée lascivement à soi, l’alcool coulant à flots et la drogue circulant comme de l’eau entre les mains de chacun, c’est tout bonnement crevant. Surtout si toutes ses journées sont basées sur le même modèle. Ils ont à peine le temps de dormir. Ils travaillent quand ? Ah c’est vrai... ils ne travaillent pas. Ils n’en ont pas besoin

 

C’est pas une vie… 

 

Les yeux vides braqués sur son écran plasma, faisaient des allers retours entre la télé et le miroir situé à sa droite. La seule chose dont il était sûr c’est qu’il était exaspérant de voir que le matin, son propre reflet était plus ou moins semblable à l’image de son double qui mouvait habilement ses doigts sur les cordes épaisses de sa basse au rythme de la musique. 

Génial ! Au réveil il ressemblait autant à un cadavre que dans son clip. Enfin, un cadavre moins réussi néanmoins. Il n’était pas passé entre les mains de maquilleuse cette nuit pour obtenir ce résultat. 

 

Quoique… il avait l’air encore plus amorphe en vrai avec son teint blafard, maladif, ses yeux bruns énormément dilatés à cause du manque de sommeil et de lumière, ses cernes violettes semblaient former d’immenses poches sous ses yeux que la lueur bleuté du téléviseur n’arrangeait pas. 

Il paraissait plus vivant après la séance de maquillage qui avait pourtant duré près d’une heure mais, qui visait quand même à le faire ressembler à un mort.

 

Au moins, à la télé, il paraissait un minimum vivant. Et ça, c’était d’autant plus agaçant. Riley laissa échapper un claquement de langue mi-désapprobateur, mi-agacé. Peut-être, avec un peu de chance, qu’après son café matinal et une bonne douche il paraîtrait un peu moins inerte

 

La sonnerie aiguë et stridente de la sonnette retentit dans tout l’appartement et vint percuter violemment ses tympans. Il sursauta. Le jeune homme ferma les yeux un instant et se dit que s’il ne bougeait pas, son visiteur allait bien finir par décamper. Non ? 

Seulement, c’était sans compter sur l’insistance dudit visiteur qui, fit retentir de nouveau l’atroce sonnerie et fit bondir Riley. 

 

Il se leva de mauvaise grâce et se traina jusqu’à la porte, en se demandant qui pouvait bien se permettre de prendre le risque de ruiner son ouïe qui, lui servait tout de même d’outil de travail.

Il jeta d’ailleurs un œil à son instrument, posé sur son stand et trônant fièrement au centre du salon, attirant le regard par sa simple couleur rouge cerise qui, s’accordait pourtant superbement aux couleurs chaudes de son salon. Taupe et framboise. Couleurs chaleureuses qui apportaient un sentiment de bien être. C’est étrange comme les couleurs peuvent influencer le moral !

 

Son regard survola l’espace avant de se reposer sur sa basse quand l’intrus derrière la porte le rappela à l’ordre d’une troisième pression sur le bouton commandant la mise en route de la torture sonore permettant de prévenir l’habitant d’un appartement qu’on l’attend derrière la porte. Le jeune homme grogna. Il pensait avoir bien compris maintenant ! Il n’était pas encore sourd mais, ça risquait de ne pas tarder si l’autre n’arrêtait pas son vacarme de suite. Riley se disait que le fou tentant de détruire ses tympans était forcément suicidaire. Pour devoir se mesurer à Scott après avoir démoli son outil de travail, il fallait l’être ! 

 

D’ailleurs il ne se souvenait pas que le bruit de la sonnette l’ait jamais dérangé autant mais, ce matin chaque son résonnait dans sa tête avec un écho strident atroce. 

 

Il ouvrit la porte, dont le hurlement lui rappela qu’il devrait la huiler. Se frottant les yeux, il dévisagea son harceleur et se dit que finalement il n’aurait pas besoin de subir le courroux de Scott. Ça serait ridicule. Vu que c’était Scott. Riley voyait moyennement Scott s’énerver contre lui-même à voix haute. Il eut envie de rire en imaginant Scott se hurler dessus en changeant de place alternativement mais, il n’en avait pas le cœur. Il devait être vraiment fatigué pour débiter des conneries pareilles  ! 

 

- Tu vas bien ? Lui demanda Scott en le voyant pincer les lèvres. Au moins tu te laisses pas mourir, c’est déjà ça. Ajouta-t-il en entrant dans le salon qui avait été aménagé en salle à tout faire.

 

Deux plateaux repas se battaient avec une manette de Xbox et quelques canettes de soda. 

 

Hé bien, Scott avait bien fait de venir. Il ne pensait pourtant pas que ça recommencerait cette année mais, son fixe débranché et son portable coupé lui avaient mis la puce à l’oreille. Ça faisait déjà deux jours qu’il n’était pas sorti. La semaine du 27 novembre était fatale ! La phase de déprime de Riley commençait trois jours avant la date fatidique et finissait environ trois jours après. Mais, chaque année il avait du mal à se sortir de sa semaine de déchéance et si Scott n’avait pas été là les autres années, il y serait peut-être encore. 

 

Ce dernier se demandait d’ailleurs si Riley ne se complaisait  pas dans son désespoir. 

 

Cette année avait été riche en nouveautés et réjouissements et pourtant, malgré le temps qui s’était écoulé, Riley trouvait toujours le moyen de se morfondre au souvenir de cette date. Scott ne pouvait peut-être pas comprendre sa douleur mais, le voir dans cet état ne le réjouissait absolument pas. 

Le grand brun attrapa la veste en cuir chocolat de Riley qui reposait négligemment sur le sofa pour la jeter à son propriétaire.

 

- On sort. Déclara-t-il d’une voix sans appel.

- Mais je…

- On sort. Répéta-t-il fermement. Tu as réellement besoin de sortir ! Arrête de croupir ici. Tu deviens pitoyable. 

 

Riley jeta un œil morne à ses affaires éparpillées dans son salon et se dit que Scott avait sans doute raison mais, que pouvait-il y faire ? Il était en congé après tout et n’avait aucune envie de sortir ! Il n’y avait pas la tête surtout. Mais, Scott était bien décidé à le sortir de chez lui. 

 

Il protesta faiblement, sachant d’avance qu’il n’avait aucune chance contre Scott, qu’il avait déjà perdu. Il consentit finalement à enfiler un jean et un tee-shirt et à mettre sa veste avant de sortir de mauvais gré. Affronter le vent frais et mordant de novembre ne le tentait guère, voire pas du tout. 

Avant de franchir la porte de son appartement chaud et douillet, il attrapa une écharpe en laine mauve qu’il enroula autour de son cou gracile. Un sourire de bien être s’arrêta sur ses lèvres quand il sentit la matière soyeuse glisser sur la peau de son cou dans une caresse voluptueuse rappelant celle d’un amant aimant. 

 

Scott le guidait à travers les rues noires de monde, bruyantes et polluées. Où allaient-ils ? 

Riley n’en avait aucune idée, tout ce dont il était certain était que le froid agressif lui mordait violemment la peau. Il resserra son écharpe autour de lui, enfouissant son nez dans la laine douce et moelleuse où il espérait retrouver cette odeur qui lui manquait tant mais, qui avait malheureusement disparue au fil du temps. 

 

Scott se retourna à ce moment là et le surprit à respirer l’odeur de cette vielle écharpe. Il avait commencé à la mépriser depuis quelques années déjà, voyant les horreurs qu’elle engendrait. Il secoua la tête, désapprobateur. Alors, il avait encore cette chose mauve qui ne servait qu’à lui ronger le cœur ? 

 

- Pourquoi tu te fais du mal tout seul ? Murmura-t-il.

 

Mais, ce murmure désespéré échappa à Riley, trop occupé à faire jouer la laine soyeuse entre ses doigts. 

 

Le doux carillon d’une petite clochette le sortit de ses souvenirs douloureusement agréables et lui arracha violemment le sourire de bien être ayant pris possession de ses lèvres, achevant de le réveiller et de lui rappeler que tout ça faisait parti du passé. Il s’assit devant Scott et s’aperçut qu’ils se trouvaient dans un petit café ancien, planqué dans une petite rue de Williamsburg. Riley apprécia l’atmosphère douce et chaleureuse du lieu et l’odeur amère du café mélangée à celle sèche du vieux bois avec une légère touche de renfermé pourtant pas désagréable, cela rappelait surtout que ce café était là surement bien avant sa naissance. 

 

Deux cafés atterrirent d’ailleurs devant eux. Il n’avait même pas vu Scott bouger ni esquisser le moindre geste.

 

- C’est ici que tu voulais m’emmener ? Demanda Riley en détaillant l’intérieur du bar. 

 

Tout était si vieillot ici. Tout en bois ou presque, les tables étaient rondes et de vieilles publicités françaises étaient accrochées aux murs. Il ne savait pas pourquoi mais, il trouvait que ce café sentait la France, à part les pubs utilisées comme tableaux bien sûr. Les serveurs portaient un uniforme noir et blanc qui ressemblait beaucoup à ceux des cafés parisiens. Il n’avait jamais mis les pieds en France, il avait seulement vu ça à la télé mais, il aimait à imaginer que Paris était ainsi. 

 

- Dans ce café miteux ? Non, on est passés ici pour te réveiller. J’ai l’impression d’être suivi par un zombie. C’est flippant. 

 

Riley avala une gorgée du breuvage ambré qui lui brûla la langue en observant Scott. Ses boucles brunes encadraient parfaitement son visage clair, lui donnant l’air plus diaphane qu’il ne l’était en réalité. Ses grands yeux bleus ajoutaient une touche d’espièglerie à son expression malgré la lueur d’inquiétude qui y dansait à ce moment là. Il avait beau parler de ce café péjorativement, Riley savait qu’il l’adorait. 

Il avait l’air tellement dans son élément au milieu de cette atmosphère enchanteresse et bon enfant. Ce café pourtant à l’aspect ancien, n’en paraissait pas moins jeune de part son ambiance. 

 

- Arrête de me regarder comme ça. Lâcha Riley en baissant les yeux sur leur table, ne pouvant se soustraire à son regard pénétrant.

 

Il avait l’impression d’être observé à la loupe et décortiqué en petit morceaux pour être analysé minutieusement par son manager. Scott consentit à arrêter de le scruter comme il le faisait. Il ne pouvait malheureusement pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui et de chercher les prémices de la déferlante qui risquait de le submerger. 

 

Ils sortirent du café, Riley ayant repris des couleurs et Scott l’entraina à travers les rues plus ou moins bien fréquentées du quartier pour arriver devant un immeuble délabré d’où s’échappaient des sonorités punks au rythme effréné. La porte du rez-de-chaussée était grande ouverte, les fenêtres vibraient violemment sous les assauts agressifs des sons de basse. De nombreux jeunes étaient avachis sur les marches de l’entrée et riaient tout en discutant, ou plutôt hurlant pour couvrir la musique qui beuglait et déversait ses paroles agressives dans la rue, et fumant tout et n’importe quoi. Beaucoup allaient finir défoncés et d’autres l’étaient déjà. 

 

Riley regarda Scott, ne comprenant pas pourquoi il l’avait amené là. Le brun sourit devant l’air déconfit de son cadet. Vu de là où ils étaient, il était difficile de savoir ce qu’ils allaient trouver à l’intérieur, et plus encore que cela allait plaire au jeune homme. Mais, Scott savait ce qu’il faisait et l’entraina à l’intérieur, slalomant entre les punks amassés dans l’escalier. 

 

Riley dû s’accoutumer à l’obscurité ambiante avant de distinguer quelque chose. Ce qu’il vit ensuite le laissa perplexe. Un épais nuage de fumée voguait autour du mobilier supportant un nombre incalculable de personnes. Combien étaient-ils ? Il n’aurait pu le dire, ni même émettre un chiffre approximatif. Il se demandait surtout comment ils avaient fait pour tous s’entasser dans un si petit appartement. Riley laissa courir son regard dans la pièce se demandant toujours ce que Scott voulait lui montrer. 

 

Ses yeux se fixèrent soudain sur une photo en noir et blanc dans le fond gauche de la pièce. Il avança instinctivement dans sa direction, irrésistiblement attiré par son aura. Le jeune homme arriva dans une seconde salle qui ressemblait à un salon et découvrit tout une série de photo. Elles lui étaient vaguement familières. La façon de photographier, le style, la luminosité…

 

Un cliché prit juste devant cet immeuble montrait quelques punks assis sur les marches entrain de fumer et de discuter. A croire qu’ils passaient leur temps qu’à ça. L’étiquette sous la photo attira son regard : Kellian Spencer. Ses yeux balayèrent la pièce : tous les murs étaient tapissés de ses photos.

 

Un sourire satisfait et enfantin naquit sur ses lèvres. Voilà pourquoi Scott l’avait amené ici : Kellian Spencer y exposait et Scott savait que Riley adorait le travail de cet artiste underground. Il le connaissait tellement bien ! 

C’est étrange d’ailleurs que son manager soit aussi proche d’un des musiciens mais Riley et Scott se connaissaient depuis tellement longtemps qu’ils n’y avaient même pas pensé. Black Skulls n’existait pas encore qu’ils trainaient déjà ensemble. Il le vit d’ailleurs avancer vers lui, accompagné de Joy. 

 

- Ça te plaît ? Lui demanda Scott.

 

Riley n’eut pas besoin de répondre tant son sourire lumineux était équivoque. 

 

- Comment tu as su ?

- J’avais parlé de ça à Joy et elle m’a appris qu’il était un de ses amis et qu’il exposait aujourd’hui. 

- D’ailleurs, il doit surement trainer dans le coin. Ajouta la jeune fille en fouillant la salle du regard. 

 

Riley hésitait entre sauter de joie ou partir en courant. Le rencontrer pourrait être vraiment sympa, c’était sans doute le rêve de tout un chacun de rencontrer un artiste dont il admirait le travail, néanmoins, le jeune homme ne voulait pas casser le mythe qu’il avait créé autour du photographe. Il avait peur qu’en parlant avec lui, il soit déçut et en vienne à se désintéresser de ses photographies. 

 

Scott et Joy le laissèrent parcourir l’expo tranquillement tandis qu’ils allaient discuter un peu plus loin. Il y avait vraiment beaucoup de monde, on ne voyait pratiquement plus où l’on mettait les pieds. Riley décida donc de rester en se disant qu’avec un peu de chance il ne le croiserait pas parmi la foule. 

Sereinement, il commença à admirer les clichés qui le secouaient à chaque regard. Il y avait quelque chose dans ces prises de vue qui lui faisait ressentir une émotion, des sensations différentes à chaque fois. Absorbé dans sa contemplation, il en oublia la notion du temps. L’appartement miteux commençait à se vider de plus en plus sans qu’il ne s’en aperçoive. 

- Qu’en penses-tu ? Murmura une voix suave à son oreille qui le fit légèrement sursauter.

- Je pense que ce photographe a beaucoup de talent. Lui répondit Riley sans se retourner, le visage braqué sur une photo montrant une vieille femme assise à même le sol, un foulard nouant ses cheveux, un bras tendu en avant, une expression suppliante animant son visage, une petite fille endormie dans le creux de ses bras et un chien calé contre le ventre de l’enfant. 

Ils étaient installés au pied d’un immense immeuble de verre dans une rue passagère de New York, ce qui renforçait le contraste entre deux mondes bien distincts et accentuait la douleur de la mère. 

 

- Malgré la dureté des thèmes qu’il aborde, on ressent un tumulte d’émotions mais, le désespoir et la déchéance des âmes qui évoluent dans ces scènes qu’il fixe sont clairement décelables. Ajouta-t-il.

- Désespoir et déchéance, hein ?

- Oui, égoïstement, c’est rassurant, nous ne sommes pas les seuls à souffrir.

- Et si c’était plutôt, au contraire, espoir et renouveau ?

- Comment ça ?

- Observe le regard de cette femme. Crois-tu qu’elle s’abaisserait à mendier si elle savait que ça ne lui apporterait rien d’autre que l’humiliation ? Si elle se savait condamnée, crois-tu qu’elle ferait tous ces efforts ? 

- Peut-être le fait-elle pour sa fille. 

- Ça c’est certain néanmoins, je pense que même seule elle tenterait tout de même de s’en sortir. C’est l’espoir. 

- Mais pourquoi renouveau dans ce cas là ? 

- Il faut toucher le fond pour pouvoir remonter et se reconstruire. 

 

 

 

J'ai une fanfiction HPDM en attente de publication et je pense que ce sera la prochaine MAJ, ça vous branche ?

 

Par Deadly - Publié dans : Le Reflet (Gay) [En Cours] - Communauté : Communauté gay
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