Cours particuliers (Gay) [Terminée]

Lundi 14 décembre 1 14 /12 /Déc 12:22



J'ai énormément de retard... *Rangez vos briques !*
En plus mon chapitre est plutôt court... -__- J'ai pas eu trop le temps de le finir mais c'est enfin fait ! En plus j'ai bloqué dessus comme une dingue, j'arrivais pas à l'écrire  x)
Alors , pour me faire pardonner, j'ai trouvé une jolie image *-*
Je préfère ne pas me prononcer pour le chapitre suivant parce que si ça fait comme celui ci, on est pas sorties de l'auberge...

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 Kay

 

            Je me suis affalé sur le canapé de Kate il y a une heure et je n’en ai pas bougé depuis. Heureusement qu’elle est là. Il n’y a qu’à elle que je puisse réellement parler ouvertement de… notre père. Elle me comprend, elle l’a vu de ses propres yeux. Elle connaît son comportement vis-à-vis de moi. A l’époque, on se plaignait de ne jamais le voir mais, depuis qu’il est revenu à la maison c’est pire. Parfois, je me dis que ça aurait été sans doute mieux qu’il reste là où il était. Ça m’aurait évité de supporter son indifférence glaciale à mon égard. Il m’en veut depuis la mort de maman mais, je ne comprends pas pourquoi. Qu’est-ce que je lui ai fait ? Je ne vois même pas. J’avais seulement 15 ans quand il est revenu. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour qu’il me traite comme ça ? J’ai toujours fait d’énormes efforts pour lui plaire mais, ça n’a jamais servit à rien. Il ne me voit même plus. Quand il est rentré à la maison, j’étais tellement heureux de le retrouver mais, j’ai vite déchanté devant son attitude et… j’ai commencé à faire des conneries. Et pas des petites… J’imagine qu’il n’en a jamais rien su, et heureusement. Kurt était là et, il m’a sortit du pétrin où je m’étais enfoncé. On se connaît depuis tellement longtemps tous les deux ! Je ne sais plus exactement quand mais, on était déjà amis avant qu’il ne parte aux États-Unis. Mais, c’est quand il est rentré en France qu’on s’est vraiment rapprochés. Il m’a accueillit chez lui sans faire de commentaire sur l’état dans lequel il m’avait trouvé et surtout, sur mes « occupations » si on peut dire. On était encore chez sa mère à cette époque. Je crois bien que son appartement il ne l’a eu que deux ans après, un an après son entrée au lycée d’ailleurs. C’était plus pratique.

Je me rappelle aussi qu’elle croyait que Kurt aimait Déliah sans oser lui dire. Je me demande si c’est encore le cas. Ça ne me faisait pas tant rire que ça à l’époque, je savais qu’il était gay mais, il aimait tellement sa mère que je me demandais parfois, s’il ne l’épouserait pas juste pour lui faire plaisir. Et puis, l’entendre parler de ça constamment ne me faisait pas du bien, vous vous en doutez. J’étais déjà jaloux. Pourtant, ce n’était qu’une fille. Je ne me rendais pas compte que cette jalousie était en fait le reflet de mon amour naissant pour lui.  Pour moi, c’était juste mon meilleur ami et je n’avais pas envie de le partager. J’étais bien naïf.

 

            D’ailleurs, en parlant de lui, j’ai quitté son appart’ vers les vingt deux heures et il n’était toujours pas rentré. C’est pas dans ses habitudes. Ordinairement, il rentre sitôt le lycée terminé. Il est surement avec Matt… Enfin, ça j’en sais rien mais, où peut-il être en pleine nuit si ce n’est chez lui ? Peut-être que Matt aura finit par succomber. Faudrait être aveugle pour ne pas voir le charme de Kurt. Je suis bien placé pour en parler… Mais ça se serait passé quand ? Hier ? Aujourd’hui ? Au fond, qu’est-ce que ça m’apporterait de savoir ? Je l’ai vu venir en plus, c’est ça le pire. Je le connais depuis tellement de temps que j’en ai presque oublié le temps où on n’était pas « amis ». J’habite plus ou moins avec lui depuis près de 3 ans, si ce n’est plus. Et lui, il est arrivé quand dans sa vie ? Il y a deux mois ? Si peu de temps, et pourtant… Pourtant je suis sûr que ça pourrait être sérieux. Pourrait  Parce que, connaissant Kurt comme je le connais, le mot « sérieux » a tendance à le faire fuir à toutes jambes. Vu ce qu’il a vécu en même temps. Il a vu son père partir, son beau père arriver puis s’enfuir. Et aucun d’eux ne l’a considéré comme un enfant en manque d’affection. C’était un garçon : il était fort. Il n’a pas une très haute opinion des relations « amoureuses ». Mais, je ne suis pas sûr qu’il prenne conscience que Matthew n’est pas qu’un plan d’un soir… La façon qu’il a de le regarder me tue. Va bien falloir que je passe à autre chose. Il ne s’intéressera sans doute jamais à moi de cette manière. Si après plus de 10 ans d’amitié il ne m’a toujours pas vu comme tel, faudrait peut-être que je pense à me trouver un mec qui me donne envie de rester longtemps avec lui. Soupirer après Kurt toute ma vie ne me mènera à rien. J’ai tout fait pour le rendre jaloux mais, rien n’a jamais eu d’effet. Les plans d’un soir, c’était pour ça au début puis, c’est devenu une sorte de consolation, quelques minutes d’affection pour combler le manque de Kurt. Il a toujours été tendre avec moi mais, pas de la façon dont j’aurais voulu. Et vu le tournant que prennent les choses, je peux toujours attendre.

 

      Tu veux quelque chose à boire ? Me demande Kate en entrant dans son salon.

      Si tu as quelque chose de chaud, c’est pas de refus.

      Je vais te chercher ça.

Je vais rester dormir ici je pense. J’ai pas trop le courage de voir Kurt ce soir. Et puis, j’habite pas non plus chez lui, même si j’y passe tout mon temps. Elle me rapporte un bon café bien chaud et s’assoit face à moi. Elle ouvre la bouche mais, la sonnette retentit d’un coup nous faisant lever la tête brusquement. Qui peut bien venir sonner à cette heure-ci ?

      T’attends quelqu’un ? Je demande à Kate, qui commence à se tortiller nerveusement sur sa chaise.

      Euh… oui mais… il devait passer bien avant que tu n’arrives. Je pensais qu’il ne viendrait plus. Me répond-t-elle en se levant précipitamment.

Vu la façon dont elle tremble en anticipant ma rencontre avec la personne derrière la porte, ça ne peut être que lui…

      Si… tu ne veux pas le voir, tu peux aller dans ma chambre… Me chuchote-t-elle, la main sur la poignée.

      Ça ira. De toute façon, il ne me voit pas, c’est comme si j’étais invisible alors, ça va pas changer grand-chose.

Elle pince légèrement les lèvres et ouvre la porte. J’allume la télé et augmente le volume pour ne pas l’entendre. Je n’ai pas franchement envie de le voir mais je ne bouge pas. Je m’en fiche après tout. Je ne vois pas pourquoi je bougerais pour lui. J’appuie fiévreusement sur les touches de la télécommande. J’arrête de zapper en tombant sur une chaîne musicale. Ils passent un clip de Rammstein. C’est pas souvent. Ça fait du bien.

Je les entends arriver derrière moi mais ne lève pas pour autant les yeux. Je perçois aussi des pas plus légers, quitter la pièce. Elle me laisse avec lui ? Elle a pas peur…

Je reporte aussitôt toute mon attention sur la télé, ne pensant plus à sa présence qui m’exaspère à elle seule. Il ne bouge pas. Il ne dit rien. Il ne me voit pas. Comme d’habitude. Je m’attendais à quoi ? J’ai du mal à comprendre son attitude. J’ai toujours fait énormément d’efforts pour lui plaire mais, il ne m’a jamais adressé plus d’une phrase complète. Comme si ça lui brûlait la gorge. Je ne suis même pas sûr qu’il eu été conscient de la dépression dans laquelle m’a plongé son comportement, dans les premiers temps où il est rentré à la maison. Je ne pense même pas qu’il soit au courant des emmerdes dans lesquelles je me suis fourré à l’époque. Est-ce qu’il m’aurait aidé s’il l’avait su ? Est-ce que sa façon de m’ignorer veut dire qu’il me hait ? On dit toujours que l’ignorance est une preuve d’indifférence. Si ce n’était que ça… Mais, son regard presque haineux, voire méprisant, me fait plus mal que sa seule ignorance.

            Je pensais que je pouvais rester dans la même pièce que lui mais finalement, je vais aller faire un tour ou rentrer à la maison. Enfin… chez Kurt quoi.

Je ne le supporte plus. Son silence semble plus accusateur que pourraient l’être ses paroles. Je vais aller dire au revoir à Kate et ensuite, je me barre. Ça fait seulement cinq minutes qu’il est là et j’en peux déjà plus.

      Tu écoutes encore ta musique de sauvage ?

Ma première réaction a été de me figer. C’est vraiment à moi qu’il parle ? Il a pas peur de s’arracher les cordes vocales ? Pourquoi en tant d’années, c’est aujourd’hui qu’il me dit quelque chose qui n’a pas de rapport avec lui ou son travail ?

Ma seconde réaction a été l’énervement. Il ne m’adressait la parole que pour encore me critiquer.

      T’as retrouvé ta langue ? Et la vue par la même occasion ? Je suis devenu visible ?

      Kay, écoute…

      Fais gaffe, tu vas exploser ton quota de mots envers ton fils. Ça serait dommage de rompre les habitudes, non ?

      Ne te braque pas…

      « Ne te braque pas » ?? ça fait quatre ans que t’es rentré et durant tout ce temps t’as pas réussi à me décrocher trois pauvres mots !

Kate entre brusquement dans la pièce, affolé, surement de nous avoir entendu hurler. Elle a pas l’habitude. Faut dire que c’est pas souvent qu’on échange des mots, encore moins qu’on les crie.

      Calmez-vous. Qu’est-ce qui se passe ?

Je me laisse retomber dans le canapé. Apparemment je me suis levé sans m’en rendre compte. Kate se place entre lui et moi. J’imagine qu’elle doit le regarder parce qu’elle s’adresse à lui.

      Tu lui en as parlé ?

      Non. Je n’ai pas eu le temps. Il m’a agressé avant que je n’ai eu le temps de dire quoique ce soit.

      Ben voyons…

      Tu devrais le faire. Dit-elle à mon père sans faire attention à mes paroles.

Silence.

      Ecoute Kay, papa est venu me voir pour qu’on discute d’un projet. Mais comme ça te concerne, c’est peut-être mieux que tu sois là.

Un projet ? Qui me concerne ? Qu’est-ce qu’il veut faire ? M’envoyer en internat ? Dans une école privée à l’autre bout du pays ? Histoire de se débarrasser de moi ? J’vois pas la raison là. Je lui coûte quelque chose ? Je ne vis pas chez lui. Je ne mange pas chez lui. J’ai seulement quelques affaires qui crèchent dans une chambre.  Alors c’est quoi le problème ?

Kate se tourne vers lui, l’air d’attendre quelque chose.

      J’aurais un poste pour toi si tu veux. Une de mes secrétaires est partie en congé maternité et je n’ai personne pour la remplacer. Dit-il après s’être éclaircit la gorge.

Je ricane. Il vient me voir pour ça ? C’est une blague ?

      Attends. En neuf ans, tu t’es pas soucié une seconde de moi et là, tu viens me trouver pour que je te rende un service ! C’est une blague ou quoi ?

      Ce n’est pas un service, je te propose du travail.

      Mais bien sûr ! Bon, moi je me casse, j’en ai assez entendu ! Pour une des rares fois où tu me parles, faut que ce soit par intérêt !

Je prends ma veste et mes clés et sors de l’appartement aussi vite que possible. Mais, au moment de fermer la porte, je les entends encore discuter.

      Tu ne lui as pas non plus parlé de lui j’imagine ?

      Non.

      Tu devrais aussi tu sais. Quand il l’apprendra, il t’en voudra.

Par Deadly - Publié dans : Cours particuliers (Gay) [Terminée] - Communauté : Roman gay Rose
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Dimanche 21 mars 7 21 /03 /Mars 01:33

 

Hello =) Désolée pour l'énorme retard que j'ai. J'ai du mal en ce moment. J'arrive plus à écrire et j'ai plus beaucoup de temps. ça va pas super fort non plus mais bon on fait avec. Je sais que les maj ne seront plus aussi régulières qu'avant mais j'espère au moins ne pas remettre 3 mois pour écrire un chapitre... C'est limite quand même. Je vous avoue que je viens de le terminer, à l'instant et que je n'ai pas eu le courage de le relire. Je ferais ça demain ou lundi pour limiter les dégâts mais, vu que vous l'attendiez avec impatience, j'ai voulu au moins vous le publier assez vite sachant que demain je n'aurais pas pu m'en occupé. Il est vrai que ce sont surtout les commentaires pressants et désespérés de Julia qui m'ont fait bouger pour le finir rapidement ;) Ainsi que les remontrances incessantes de Lilly et les supplications de Mélo lol

 

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            Depuis que Déliah et moi avons discuté dans le parc la nuit dernière, je m’inquiète plus pour elle. J’espère que si ça ne va vraiment pas, elle n’hésitera pas à venir me voir. L’avoir trouvé dans le parc l’autre soir alors qu’il faisait nuit m’a laissé plutôt perplexe. Je sais qu’elle est plutôt fière et, demander de l’aide n’est pas quelque chose qu’elle adore mais, elle aurait pu venir chez moi au lieu de rester dehors. Elle a pensé quelle pourrait se faire agresser au moins ? On est assez proches pour qu’elle sache que je me déplacerais pour elle à n’importe quelle heure.

            Je me sens esquisser un sourire contrit. C’est assez paradoxal. A croire que je suis un paradoxe vivant. Avec toutes les contradictions qui me trottent dans la tête... Déjà, concernant mon beau-père... Mais, par rapport à Déliah, je me suis énormément attaché à elle alors que tout ce que je voulais c’était justement ne m’attacher à personne car, quand la personne décide tout d’un coup de partir sans regarder en arrière, vous laissant seul au milieu de la route, ça fait mal. Ca fait très mal. J’ai vu ma mère être détruite par ça. A cause de lui. Et jamais je ne veux vivre ça. Les attaches que l’on peut avoir sont en général, une des choses les plus dangereuses pour la santé morale. Mais, en regardant bien, je me suis déjà attaché à beaucoup de gens. D’un autre côté, on a toujours besoin des autres pour vivre. La solitude est mauvaise conseillère et, s’endormant dans ses bras chaleureux, on finit par dépérir. Regardez ma mère... Si je n’allais pas la voir assez souvent, je me demande ce qu’elle aurait fait. C’était l’amour de sa vie après tout. A la voir se laisser aller comme ça, c’était flagrant. Elle l’aimait. Beaucoup trop. L’amour c’est surement merveilleux mais, tellement destructeur. Parfois, je me demande si ça ne vous tue pas plus que ça ne vous anime.

Maintenant, je suis bien trop proche de Kay et Déliah pour penser une seconde à m’en aller. J’ai l’impression d’avoir trouvé un frère et une sœur. Quoique... pour Kay le terme de « frère » ne correspond pas franchement. On couche un peu trop souvent ensemble pour que je le considère comme ça. Et, par définition, des frères, ça couche pas ensemble. Enfin, vous avez compris l’idée.

           

            Un mouvement commun dans la salle me fait tourner la tête et, à moitié assommé par l’ennui, pour voir ce qui se passe. Toute la classe qui bouge au même moment c’est pas vraiment habituel. Un gars aux cheveux plus ou moins longs et blonds entre dans la salle et là, commence un horripilant concert de gloussements féminins. Pire que des poules... Je veux bien qu’il soit pas mal mais, faut pas abuser non plus. Je reprends la contemplation des nuages, peu intéressé mais me relève bien vite en entendant « nouvel élève » «  Kurt » et « s’occupe de toi » dans la même phrase.

            Pardon ? Je marmonne à ma prof.

            Le jour où t’écouteras ce que je raconte, il pleuvra des grenouilles. J’étais entrain de dire que tu allais t’occuper de notre nouvel élève. Soupira-t-elle.

            Pardon ?

            Il peut pas s’occuper de lui tout seul ? Je lance, ironique.

            Il ne connait personne et encore moins le lycée alors, tu fais ce qu’on te dit et tu discutes pas.

            Et, pourquoi moi ? Je me résigne.

            Elle a décidé que c’était à moi de l’aider et elle n’en démordra pas. Cette prof est plus têtue que moi. C’est pour dire.

            Premièrement parce que tu es le seul garçon dans cette classe...

            On est deux ! Je la coupe, sautant sur l’occasion de me débarrasser de l’intrus.

            Oui mais Denis n’est pas là aujourd’hui. Et, deuxièmement, tu es celui qui parle le mieux l’anglais ici...

            Parce qu’il n’est pas venu ici pour apprendre le français ?

            Pas pour l’apprendre mais le perfectionner. Me répondit la cause de mon emmerdement.

            Je vois pas en quoi il a besoin de moi, il parle très bien français.

            Bon, ça suffit Kurt. C’est comme ça et c’est tout. Si tu continues je te colle.

            ― Vous avez pas peur qu’il prenne mes mauvaises habitudes ?

            ― Qu’est-ce que je viens de te dire ?

Je me renfrogne mais ne dis rien. C’est pas d’être collé qui me gêne mais je risque plus.

Je le sens s’assoir à côté de moi après que ma prof de philo le lui ait dit.

Franchement, si vous connaissez pas la philo, ça sert à rien de fantasmer dessus ! Quand je ne savais pas encore à quoi m’attendre je pensais que ça pourrait être intéressant. Ca l’est, parfois.

Quand vous avez une énorme dissert’ à rendre pour la fin de la semaine, vous aimez moins d’un coup...  y’a surement des choses très intéressantes mais, encore faut-il que la prof rende son cours pas trop chiant. Et dire que j’ai 8h de cette matière à subir par semaine... .

            Moi c’est Drew.

            C’est cool...

Je l’avais presque oublié celui-là.

            Je viens d’Angleterre.

            En quoi ça m’intéresse ?

Il peut pas me lâcher ? Il croit pas qu’il m’emmerde déjà assez comme ça qu’il faut qu’il me raconte sa vie, dont je me fous royalement ?

            De Londres en fait.

Mais il pige rien ou quoi ? Je me tourne vers lui, exaspéré.

            Écoute, je me fous de ta vie alors lâche moi, ok ?

Je mets mes écouteurs et m’affale sur la table, la tête posée sur mes bras, tournée vers la fenêtre. J’espère qu’il va se lasser de m’emmerder et comprendre que j’ai aucune envie qu’il me colle. Il est nouveau, il connait personne, j’avoue que je pourrais faire un effort mais, j’aime pas qu’on m’impose des choses. Et encore moins des gens. La sonnerie retentit. Enfin ! Je vais peut-être pouvoir le semer. Je saute de ma chaise et me rue dans le couloir. Je crois bien que la prof a dû me jeter un regard surpris parce-qu’en général, je suis plus du genre à trainer les pieds, surtout pour aller dans un autre cours… Littérature, quel bonheur… On se demande ce que je fous en L des fois.  En dehors de la philo et de la litté, il me reste quoi ? L’anglais ? C’est pas ça qui va rattraper mon bac… L’anglais et l’histoire… Je l’ai pas vu depuis d’ailleurs, j’ai été plusieurs fois chez lui mais, il n’y était pas. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il m’évite mais je commence sérieusement à me poser des questions. En même temps, normal qu’il ait des réticences, c’est un prof, je suis un élève. Mais, qu’il parte comme un voleur comme ça sans rien dire… ça a tendance à refroidir. Je m’installe rapidement au fond de la salle, près de la fenêtre. Pour changer… Deux heures de litté… l’extase ! Je sens que je vais m’éclater ! Comme tous les cours de litté habituels. Mais aujourd’hui je suis d’encore plus mauvaise humeur que d’habitude. Quoique, d’ordinaire c’est pas de l’agacement, je suis juste blasé. Mais pour la seconde fois de la journée je vois l’autre anglais venir se poser à côté de moi. Il a rien compris celui là ou quoi ? Je croyais qu’il parlait français. Je soupire bruyamment et m’allonge à demi sur ma table en posant ma tête dans le creux de mes bras. Avec un peu de chance il évitera d’ouvrir la bouche. Ça me ferait des vacances. Parce que ce n’est pas le discours ultra intéressant de la prof – que personne n’écoute d’ailleurs – qui va couvrir ses bavardages. Je ferme les yeux après avoir détaillé le radiateur sous toutes les coutures en m’y intéressant tout particulièrement. Après, on a histoire… Il sera là ? Comment est-ce qu’il se comportera avec moi ? Est-ce qu’il m’évite réellement en ce moment ou c’est juste moi qui me fait des films ? Je commence un peu à angoisser quand même. Et pourtant, je ne suis pas du genre anxieux… Mais, je suis un peu trop laissé dans l’ignorance là et ça m’énerve. Je sais même pas à quoi m’en tenir. Je suis sensé faire quoi ? Attendre ? Raah ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé de me poser autant de questions !

                ― Ça fait longtemps que tu habites dans le coin ?

Et voilà, fini les vacances. Ça aura pas duré longtemps. Juste une demi-heure. Il sait pas se taire ou quoi ? Je sens qu’il va bien m’énerver lui aussi…

                ― Qu’est-ce que tu comprends pas dans « j’en ai rien à foutre de ta vie  » ?

                ― Mais… c’est de toi dont il est question…

                Et alors ? Tu m’emmerdes avec tes questions ! J’ai pas envie de te parler tu piges ?

Je lui lance un regard noir avant de visser mes écouteurs dans mes oreilles en espérant avoir la paix. Ce mec est une vraie plaie ! J’espère juste qu’il va piger et que je vais pas devoir me le coltiner trop longtemps.

Encore au moins une heure et demi à tirer dans ce cours déjà. Ça risque d’être joyeux…

La prof parle mais je ne perçois même pas ses paroles. Ses lèvres bougent mais tout ce qui en sort sont les paroles d’Aerosmith. Même comme ça j’ai du mal à l’imaginer en rock star. Ça serait vraiment trop atrocement ridicule pour ne serait-ce qu’être envisageable ! Néanmoins son cours fait office de somnifère. J’ai les yeux qui se ferment tous seuls. Pire qu’un épisode de Derrick !

 

 

*   *   *

 

Je me suis carrément endormi en plus ! Vu comment j’ai sursauté en entendant la sonnerie, y a pas de doute possible. Au moins j’ai pas eu à souffrir ce cours ennuyant au possible. C’est incroyable quand même, je ne l’entends pas mais rien que sa présence suffit à m’endormir ! Cette prof a un don, elle a dû être marchande de sable dans une autre vie.

Je me lève lentement en rassemblant mes affaires. J’ai histoire. Je stresse un peu. Il sera là ? Raah ! Mais pourquoi je me demande ça à chaque cours alors qu’il n’a pas été là de la semaine ? J’ai envie de le voir. Non ! C’est faux ! Je veux juste savoir à quoi m’en tenir. La fuite c’est bien mignon mais au final, on laisse tout le monde dans l’ignorance ! Je me bouge pour m’engouffrer dans le couloir et suis les autres vers la salle d’histoire. Il ne sera encore pas là… Il adore se planquer lui c’est pas possible ! Alors on cède à ses pulsions mais après, quand faut en discuter : y a plus personne ! Et bien sûr qui c’est qui se ronge les sangs en attendant ? Bibi !

Mais bien entendu, si énervé que je puisse être, j’ai pas franchement vu le mec qui me fonçait dessus – ou plutôt sur lequel je fonçais – et me le prit de plein fouet en pestant. Ouais… sauf que c’était pas n’importe qui…

                ― Je… Matthew ?

                ― Monsieur Stephenson !

                ― Euh… oui, pardon mais…

                La classe est de l’autre côté monsieur Jensen.

Et en plus j’ai dépassé la salle… J’ai même pas eu le temps de répliquer qu’il avait déjà filé. Là, c’est même plus une intuition… il m’évite… Bon, au moins il est de retour dans la ville. Peut-être qu’il me parle comme ça juste parce qu’on est un peu en plein milieu du lycée ? On discutera sans doute ce soir. Au moins qu’il m’explique son putain de silence radio après sa disparition de ma piaule ! Je vais pas lui courir après pendant des lustres non plus mais j’ai horreur qu’on m’ignore ! Les dents serrées, je le suis lentement mais j’ai à peine le temps de faire deux pas qu’on me saisit fermement par le bras. Je me retourne et foudroie Drew du regard. Qu’est-ce qu’il veut encore celui là ? J’ai pas que ça à foutre de me prendre la tête avec un putain de british qui me croit à sa disponibilité ! 

                ― Qu’est-ce que tu veux encore toi ? Je siffle.

                ― C’est quoi ton problème ?

                ― Je suis pas baby-sitter, okay ? Si tu sais pas te repérer dans le lycée, tu regardes sur un plan ou tu demandes à quelqu’un d’autre mais, maintenant tu me lâches ! J’ai pas de temps à perdre avec toi, pigé ?

Je me dégage violement de son emprise et entre dans la salle d’histoire plus en colère que jamais. Je sais, il a rien demandé, il est nouveau et blablabla et j’y vais vraiment fort mais, merde quoi j’ai pas besoin de me coltiner un mec pas capable de se débrouiller tout seul et de se taire ! J’ai déjà une grande pipelette à la maison j’en ai pas besoin d’une seconde ! Et puis, j’ai aucune envie de devenir un de ses potes. Ça commence comme ça en général et après ça vous lâche plus ! Pire que des sangsues. Bah oui, ils ont aucun amis les nouveaux alors forcément, le premier qui leur parle un minimum, c’est fini pour sa peau ! J’ai pas besoin d’amis. Je me contente totalement de ceux que j’ai déjà.

                Je m’installe dans le fond à côté de Déliah, comme ça au moins je suis sûr qu’il viendra pas squatter la place voisine de la mienne. Tiens d’ailleurs elle était pas là tout à l’heure. J’ai l’impression qu’elle sèche de plus en plus… C’est pas cool ça. Le bac c’est la porte de sortie du lycée. Mieux vaut l’avoir plutôt que de retaper une année ! Personnellement, j’ai pas l’intention de crécher ici éternellement. Plus vite je serais parti mieux ça sera !

Raah et l’autre blond qui s’installe juste à côté ! Mais c’est pas croyable, il le fait exprès ! Il cherche quoi ? M’énerver ? Bah c’est gagné !

Je m’effondre une fois de plus sur la table en soupirant bruyamment. Mais, contrairement à d’habitude, les écouteurs je les oublie et je braque mon regarde sur Matthew. Il ne me regarde pas. Il ne lève même pas les yeux vers moi. Il me fuit. Même quand son regard est sensé se poser naturellement dans ma direction quand il balaye la salle, il ne le fait pas. Et dire que la semaine dernière tout s’était si bien passé… Même si on était bien beurrés, ce qu’on a fait on l’a voulu, n’est-ce pas ? Je sais que j’en avais envie et je ne pense pas qu’il était contre non plus. Mais bon, c’est vrai que les circonstances ne sont pas les meilleures qui puissent être.

Ça fait plus de trois quart d’heure que je le fixe et chaque minute qui passe me fait serrer les poings un peu plus. J’en peux plus. Je tourne malencontreusement la tête vers la gauche et croise le regard moqueur de l’anglais. Et merde… Je dépose un léger baiser sur la joue de Déliah, ramasse mon sac et me tire.

Par Deadly - Publié dans : Cours particuliers (Gay) [Terminée] - Communauté : Shiteki Yoku
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Jeudi 22 avril 4 22 /04 /Avr 23:55

Coucou tout le monde ! 

Je suis vraiment vraiment désolée de ne pas vous avoir mis de suite plus tôt et surtout de ne pas vous avoir donné de nouvelles !!! Vous me pardonnez ? {#} Ce qu'il y a c'est que j'ai commencé à travailler il y a 3 semaines et c'est la galère ! J'ai plus de vie sociale c'est abusé ! Quand j'ai pas cours, je travaille et quand je travaille pas je dors {#} Même pendant les vacances c'est l'horreur, j'ai deux jours de libres par semaine et il faut encore que je garde mon frère de trois ans et que je révise pour mon bac >_<  A ce rythme là je vais finir toute ridée avant 20 ans {#}

Donc ce que je pensais faire c'est prendre une petite "pause" histoire d'avoir le temps d'écrire le plus de chapitres possible et vous poster tout d'un coup comme ça plus d'attente entre les chapitres ^^ Mais je ne sais pas si je tiendrais lol J'aurais trop envie de vous en poster un dès que je l'aurais x) Et j'espère ne pas mettre un mois à chaque fois pour poster quelque chose {#}

Donc en réponse à Lily et Caro35, ça va, je ne suis pas encore morte mais ça ne devrait pas tarder {#} Espérons juste que je survive encore pour les deux mois qui suivent !! Et bon, l'inspiration est une petite garce espiègle qui se cache ! Mais je la cherche encore, j'ai pas l'intention de la laisser gagner à ce jeu là lol

Sur ce, je vous laisse avec ce chapitre plutôt court que je viens de finir, je le trouve pas top mais bon c'est ce que j'ai pu faire de mieux en ce moment x)

Et sachez que même si je ne réponds pas à tous vos com, je les lis tous ! Ils me font sourire et surtout très plaisir =) D'ailleurs j'espère avoir le temps de faire un article prochainement avec les réponses aux coms des trois derniers articles au moins !!

Bisous

 

 

                Je fais claquer la porte derrière moi et lâche mon sac dans l’entrée. Je vais aller prendre une douche, ça me calmera surement.

Raté. Plus l’eau glisse sur moi, plus mon cerveau travaille et attise ma colère. Pour l’effet apaisant, on repassera. C’est pas gagné…

Une fois habillé, je m’échoue lamentablement dans le salon. Kay n’est pas encore rentré. J’allume la télé. Rien d’intéressant. J’attrape le pc qui traine à côté de moi. Je vogue sur quelques pages sans intérêt, ou presque. D’ordinaire, je m’y serais intéressé mais, je n’arrive pas à me concentrer sur autre chose que sur la porte de l’autre côté du palier. Ça m’énerve. Il m’énerve ! J’allume ma console. Faut que je trouve quelque chose pour me distraire sinon je vais devenir dingue ! Je lance le jeu mais, m’aperçois au bout d’une vingtaine de minutes que je joue mécaniquement. Mon jeu n’accapare pas autant mon esprit que je l’aurais voulu. Je me concentre à peine sur l’écran. Je lâche ma manette d’agacement. Ça peut pas durer comme ça ! Je me lève rapidement, attrape mes clés histoire de ne pas rester enfermé dehors  – et sors. Je sonne fébrilement chez lui, un peu angoissé. Faut pas se voiler la face non plus. Le tremblement frénétique de mes jambes est dû autant à me colère qu’à une angoisse de voir mes craintes confirmées. Non, pas « craintes ». Juste de voir mon égo se ramasser une porte dans la tronche ! Enfin… mieux vaut l’affronter maintenant et savoir ce qu’il en est plutôt que de rester chez moi à me morfondre. Au moins, je serai fixé. J’arrêterai de me prendre la tête pour ces conneries ou, dans un cas de reddition de sa part, je pourrai lui annoncer fièrement que notre relation n’aboutira jamais et je n’aurais pas à subir l’affront de me faire rejeter.

                Mais qu’est-ce qu’il fait ? Il vient ouvrir ou il se cache encore ? Je m’approche de la fenêtre de la cage d’escalier et observe au dehors. Sa voiture est là. Je sonne une nouvelle fois avant de frapper à sa porte. Faut que ça sorte sinon je vais imploser. Le battant s’ouvre enfin sur un Matthew à moitié endormi. Il se passe une main sur le visage et ma tête se vide. Il est toujours aussi beau.

― Kurt ?

Je tressaille malgré moi mais, me reprends assez vite. Je suis venu pour une chose précise, je ne dois pas me laisser distraire. Même si son tee-shirt noir moulant lui va si bien…

― C’est quoi ton problème ? Je lance.

― T’as l’intention de gueuler dans l’escalier ?

Il m’attrape par le bras et referme la porte derrière moi.

Abasourdi pendant une seconde, je finis par tout lui balancer.

― Nan mais t’as quel âge ? Ça y est tu t’es rendu compte que t’avais fait une connerie alors tu disparais pendant une semaine et m’évite ? Affronter les problèmes ça existe aussi ! Tu comptes fuir toute ta vie ?

Il me fixe. Impassible.

― T’es pas le centre du monde Kurt. Je suis parti une semaine parce que ma mère vient de mourir. Et si je t’ai plus ou moins évité aujourd’hui c’est parce qu’on était au lycée. Alors arrête de penser que tout tourne autour de toi.

Ma bouche s’ouvre toute seule. J’ai même pas pensé qu’il puisse y avoir quelque chose d’autre. Je suis si égocentrique que ça ?

― Je… je suis désolé… je pensais pas que…

Je lève la main au niveau de son visage pour lui caresser la joue mais finis pas le prendre dans mes bras. Cette étreinte que je voulais rassurante commence à me griser. Son odeur et la chaleur de son corps contre le mien me rendent fou. Je me contiens comme je peux mais mes mains prennent vie seules et se glissent sous son tee-shirt. Sur sa peau. J’en ai les doigts électrifiés. Je l’embrasse sensuellement dans le cou. Il commence à se laisser aller mais, au moment où je pense avoir gagné il me repousse brusquement.

― Ce n’est pas pour autant qu’on soit continuer ça. Tu l’as dit toi-même : on a fait une connerie.

― Alors je suis une connerie pour toi ?

― Ce n’est pas ce que j’ai dit. Je suis prof et tu es mon élève. Tu comprends ce que ça signifie ?

― Qui le saura ? Je lui demande en me rapprochant de lui.

― Ma conscience professionnelle. Me répond-t-il en reculant. Rentre chez toi Kurt.

D’abord agacé, je lui souris hypocritement. Peut-être que ça le mettra un peu en rogne. Vu sa réaction de la dernière fois avec son pote…

― Au moins Kay sera content de me voir lui…

Je tourne les talons et agrippe la poignée de la porte mais il me rattrape fermement par le poignet.

― Ne joue pas avec lui. Tu lui fais plus de mal que de bien.

― De quoi tu parles ? Je demande en fronçant les sourcils.

― Fais pas comme si tu ne l’avais pas remarqué. Il est amoureux de toi alors ne joue pas à ça !

― Ne dis pas n’importe quoi ! Kay amoureux de moi ? Déconne pas. Je réponds en riant jaune.

J’avoue qu’avant de lui lancer ça j’ai eu un temps d’arrêt. Mais comme si ça pouvait être possible ! Haha. N’importe quoi ! Je connais Kay depuis des années, c’est ridicule !

Enfin, on peut dire que oui ça l’a mis en rogne mais pas dans le sens que je voulais…

Je sors vivement de son appart’ avant d’aller m’échouer dans mon canapé. Bon c’était quoi ces excuses bidons ? Bon okay, peut-être pas si bidons que ça, j’ai pensé la même chose la première fois que je l’ai vu mais si on est prudent personne le saura ! Surtout que nos appart’ sont voisins, pour se voir discrètement c’est pas bien compliqué, suffit juste d’ouvrir la porte ! Bof, t’façon il finira bien par succomber. Vu la lueur explicite qui brillait dans son regard tout à l’heure, ça ne sera pas bien difficile de le faire céder. Bien sûr… surtout pour mon égo… Ben oui, il ne peut pas y avoir d’autre raison de toute façon ! C’est pas souvent qu’un mec me résiste – surtout quand j’ai déjà couché avec – et ça a tendance à me frustrer de ne pas avoir ce que je veux. C’est pas par prétention, c’est juste que les gays ont une réputation de « baiseurs à tout va ». Et je peux vous dire qu’elle est vraie. Bon y a des exceptions c’est sûr mais en général, ça fonctionne. Du moment que le mec est bien foutu, ça saute sur tout ce qui bouge. Et puis bon, je ne fais pas partie des plus laids. Mais là, il commence sincèrement à m’agacer et à me faire douter. C’est pas la première fois qu’il me repousse. Et puis merde ! Pourquoi je me prends la tête pour lui ? C’est qu’un mec ! Y a bien une chose qui m’horripile : c’est de me poser cent cinquante questions ! Ma vie est merdique…

― Ma vie est merdique ! Hurle Kay en claquant la porte d’entrée.

Au moins on est deux mais, je suis pas sûr que tout l’immeuble avait envie de le savoir.

Il s’affale sur moi – qui suis déjà affalé sur le sofa : ça fait un méga affalement. Aïe je commence à délirer bizarrement alors que j’ai rien bu… Même si ça va pas tarder vu ce que Kay tient fièrement dans la main. Enfin, fièrement… tout est une question de point de vue puisqu’il a la tête écrasée sur le tissus du canap’. Il relève vaguement la tête, avale une gorgée à même la bouteille puis me fixe. Je me sens mal. Son visage est à quelques centimètres du mien. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est faux ? Je crois que je préfère ne pas savoir. Peut-être parce qu’au fond j’ai peur de la réponse. Ou que je la connais déjà… Il continue de me fixer. Et ça me gène maintenant que je prends plus ou moins conscience de ce qui se passe peut-être dans son cœur.

― Allez envoie ! Je lance en détournant le regard et attrapant la bouteille.

 

On a facilement dû la finir dans la demi-heure qui a suivie. On aurait pas dû. C’est ce que j’ai pensé en voyant sa main venir se glisser dans mes cheveux. Du hard rock beuglait dans l’appart’ mais on s’en foutait. Ça faisait un moment que je n’avais rien fait. Sexuellement parlant je veux dire. Et je n’étais plus franchement en état de réfléchir. C’est pour ça que je l’ai laissé m’embrasser. Du moins, je crois…

Par Deadly - Publié dans : Cours particuliers (Gay) [Terminée] - Communauté : A l'ombre des romances...
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