Partager l'article ! Chapitre 16 - Cours Particuliers: Hello =) Désolée pour l'énorme retard que j'ai. J'ai du mal en ce moment. J'arrive plus à ...
Hello =) Désolée pour l'énorme retard que j'ai. J'ai du mal en ce moment. J'arrive plus à écrire et j'ai plus beaucoup de temps. ça va pas super fort non plus mais bon on fait avec. Je sais que les maj ne seront plus aussi régulières qu'avant mais j'espère au moins ne pas remettre 3 mois pour écrire un chapitre... C'est limite quand même. Je vous avoue que je viens de le terminer, à l'instant et que je n'ai pas eu le courage de le relire. Je ferais ça demain ou lundi pour limiter les dégâts mais, vu que vous l'attendiez avec impatience, j'ai voulu au moins vous le publier assez vite sachant que demain je n'aurais pas pu m'en occupé. Il est vrai que ce sont surtout les commentaires pressants et désespérés de Julia qui m'ont fait bouger pour le finir rapidement ;) Ainsi que les remontrances incessantes de Lilly et les supplications de Mélo lol
Depuis que Déliah et moi avons discuté dans le parc la nuit dernière, je m’inquiète plus pour elle. J’espère que si ça ne va vraiment pas, elle n’hésitera pas à venir me voir. L’avoir trouvé dans le parc l’autre soir alors qu’il faisait nuit m’a laissé plutôt perplexe. Je sais qu’elle est plutôt fière et, demander de l’aide n’est pas quelque chose qu’elle adore mais, elle aurait pu venir chez moi au lieu de rester dehors. Elle a pensé quelle pourrait se faire agresser au moins ? On est assez proches pour qu’elle sache que je me déplacerais pour elle à n’importe quelle heure.
Je me sens esquisser un sourire contrit. C’est assez paradoxal. A croire que je suis un paradoxe vivant. Avec toutes les contradictions qui me trottent dans la tête... Déjà, concernant mon beau-père... Mais, par rapport à Déliah, je me suis énormément attaché à elle alors que tout ce que je voulais c’était justement ne m’attacher à personne car, quand la personne décide tout d’un coup de partir sans regarder en arrière, vous laissant seul au milieu de la route, ça fait mal. Ca fait très mal. J’ai vu ma mère être détruite par ça. A cause de lui. Et jamais je ne veux vivre ça. Les attaches que l’on peut avoir sont en général, une des choses les plus dangereuses pour la santé morale. Mais, en regardant bien, je me suis déjà attaché à beaucoup de gens. D’un autre côté, on a toujours besoin des autres pour vivre. La solitude est mauvaise conseillère et, s’endormant dans ses bras chaleureux, on finit par dépérir. Regardez ma mère... Si je n’allais pas la voir assez souvent, je me demande ce qu’elle aurait fait. C’était l’amour de sa vie après tout. A la voir se laisser aller comme ça, c’était flagrant. Elle l’aimait. Beaucoup trop. L’amour c’est surement merveilleux mais, tellement destructeur. Parfois, je me demande si ça ne vous tue pas plus que ça ne vous anime.
Maintenant, je suis bien trop proche de Kay et Déliah pour penser une seconde à m’en aller. J’ai l’impression d’avoir trouvé un frère et une sœur. Quoique... pour Kay le terme de « frère » ne correspond pas franchement. On couche un peu trop souvent ensemble pour que je le considère comme ça. Et, par définition, des frères, ça couche pas ensemble. Enfin, vous avez compris l’idée.
Un mouvement commun dans la salle me fait tourner la tête et, à moitié assommé par l’ennui, pour voir ce qui se passe. Toute la classe qui bouge au même moment c’est pas vraiment habituel. Un gars aux cheveux plus ou moins longs et blonds entre dans la salle et là, commence un horripilant concert de gloussements féminins. Pire que des poules... Je veux bien qu’il soit pas mal mais, faut pas abuser non plus. Je reprends la contemplation des nuages, peu intéressé mais me relève bien vite en entendant « nouvel élève » « Kurt » et « s’occupe de toi » dans la même phrase.
― Pardon ? Je marmonne à ma prof.
― Le jour où t’écouteras ce que je raconte, il pleuvra des grenouilles. J’étais entrain de dire que tu allais t’occuper de notre nouvel élève. Soupira-t-elle.
Pardon ?
― Il peut pas s’occuper de lui tout seul ? Je lance, ironique.
― Il ne connait personne et encore moins le lycée alors, tu fais ce qu’on te dit et tu discutes pas.
― Et, pourquoi moi ? Je me résigne.
Elle a décidé que c’était à moi de l’aider et elle n’en démordra pas. Cette prof est plus têtue que moi. C’est pour dire.
― Premièrement parce que tu es le seul garçon dans cette classe...
― On est deux ! Je la coupe, sautant sur l’occasion de me débarrasser de l’intrus.
― Oui mais Denis n’est pas là aujourd’hui. Et, deuxièmement, tu es celui qui parle le mieux l’anglais ici...
― Parce qu’il n’est pas venu ici pour apprendre le français ?
― Pas pour l’apprendre mais le perfectionner. Me répondit la cause de mon emmerdement.
― Je vois pas en quoi il a besoin de moi, il parle très bien français.
― Bon, ça suffit Kurt. C’est comme ça et c’est tout. Si tu continues je te colle.
― Vous avez pas peur qu’il prenne mes mauvaises habitudes ?
― Qu’est-ce que je viens de te dire ?
Je me renfrogne mais ne dis rien. C’est pas d’être collé qui me gêne mais je risque plus.
Je le sens s’assoir à côté de moi après que ma prof de philo le lui ait dit.
Franchement, si vous connaissez pas la philo, ça sert à rien de fantasmer dessus ! Quand je ne savais pas encore à quoi m’attendre je pensais que ça pourrait être intéressant. Ca l’est, parfois.
Quand vous avez une énorme dissert’ à rendre pour la fin de la semaine, vous aimez moins d’un coup... y’a surement des choses très intéressantes mais, encore faut-il que la prof rende son cours pas trop chiant. Et dire que j’ai 8h de cette matière à subir par semaine... .
― Moi c’est Drew.
― C’est cool...
Je l’avais presque oublié celui-là.
― Je viens d’Angleterre.
― En quoi ça m’intéresse ?
Il peut pas me lâcher ? Il croit pas qu’il m’emmerde déjà assez comme ça qu’il faut qu’il me raconte sa vie, dont je me fous royalement ?
― De Londres en fait.
Mais il pige rien ou quoi ? Je me tourne vers lui, exaspéré.
― Écoute, je me fous de ta vie alors lâche moi, ok ?
Je mets mes écouteurs et m’affale sur la table, la tête posée sur mes bras, tournée vers la fenêtre. J’espère qu’il va se lasser de m’emmerder et comprendre que j’ai aucune envie qu’il me colle. Il est nouveau, il connait personne, j’avoue que je pourrais faire un effort mais, j’aime pas qu’on m’impose des choses. Et encore moins des gens. La sonnerie retentit. Enfin ! Je vais peut-être pouvoir le semer. Je saute de ma chaise et me rue dans le couloir. Je crois bien que la prof a dû me jeter un regard surpris parce-qu’en général, je suis plus du genre à trainer les pieds, surtout pour aller dans un autre cours… Littérature, quel bonheur… On se demande ce que je fous en L des fois. En dehors de la philo et de la litté, il me reste quoi ? L’anglais ? C’est pas ça qui va rattraper mon bac… L’anglais et l’histoire… Je l’ai pas vu depuis d’ailleurs, j’ai été plusieurs fois chez lui mais, il n’y était pas. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il m’évite mais je commence sérieusement à me poser des questions. En même temps, normal qu’il ait des réticences, c’est un prof, je suis un élève. Mais, qu’il parte comme un voleur comme ça sans rien dire… ça a tendance à refroidir. Je m’installe rapidement au fond de la salle, près de la fenêtre. Pour changer… Deux heures de litté… l’extase ! Je sens que je vais m’éclater ! Comme tous les cours de litté habituels. Mais aujourd’hui je suis d’encore plus mauvaise humeur que d’habitude. Quoique, d’ordinaire c’est pas de l’agacement, je suis juste blasé. Mais pour la seconde fois de la journée je vois l’autre anglais venir se poser à côté de moi. Il a rien compris celui là ou quoi ? Je croyais qu’il parlait français. Je soupire bruyamment et m’allonge à demi sur ma table en posant ma tête dans le creux de mes bras. Avec un peu de chance il évitera d’ouvrir la bouche. Ça me ferait des vacances. Parce que ce n’est pas le discours ultra intéressant de la prof – que personne n’écoute d’ailleurs – qui va couvrir ses bavardages. Je ferme les yeux après avoir détaillé le radiateur sous toutes les coutures en m’y intéressant tout particulièrement. Après, on a histoire… Il sera là ? Comment est-ce qu’il se comportera avec moi ? Est-ce qu’il m’évite réellement en ce moment ou c’est juste moi qui me fait des films ? Je commence un peu à angoisser quand même. Et pourtant, je ne suis pas du genre anxieux… Mais, je suis un peu trop laissé dans l’ignorance là et ça m’énerve. Je sais même pas à quoi m’en tenir. Je suis sensé faire quoi ? Attendre ? Raah ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé de me poser autant de questions !
― Ça fait longtemps que tu habites dans le coin ?
Et voilà, fini les vacances. Ça aura pas duré longtemps. Juste une demi-heure. Il sait pas se taire ou quoi ? Je sens qu’il va bien m’énerver lui aussi…
― Qu’est-ce que tu comprends pas dans « j’en ai rien à foutre de ta vie » ?
― Mais… c’est de toi dont il est question…
― Et alors ? Tu m’emmerdes avec tes questions ! J’ai pas envie de te parler tu piges ?
Je lui lance un regard noir avant de visser mes écouteurs dans mes oreilles en espérant avoir la paix. Ce mec est une vraie plaie ! J’espère juste qu’il va piger et que je vais pas devoir me le coltiner trop longtemps.
Encore au moins une heure et demi à tirer dans ce cours déjà. Ça risque d’être joyeux…
La prof parle mais je ne perçois même pas ses paroles. Ses lèvres bougent mais tout ce qui en sort sont les paroles d’Aerosmith. Même comme ça j’ai du mal à l’imaginer en rock star. Ça serait vraiment trop atrocement ridicule pour ne serait-ce qu’être envisageable ! Néanmoins son cours fait office de somnifère. J’ai les yeux qui se ferment tous seuls. Pire qu’un épisode de Derrick !
* * *
Je me suis carrément endormi en plus ! Vu comment j’ai sursauté en entendant la sonnerie, y a pas de doute possible. Au moins j’ai pas eu à souffrir ce cours ennuyant au possible. C’est incroyable quand même, je ne l’entends pas mais rien que sa présence suffit à m’endormir ! Cette prof a un don, elle a dû être marchande de sable dans une autre vie.
Je me lève lentement en rassemblant mes affaires. J’ai histoire. Je stresse un peu. Il sera là ? Raah ! Mais pourquoi je me demande ça à chaque cours alors qu’il n’a pas été là de la semaine ? J’ai envie de le voir. Non ! C’est faux ! Je veux juste savoir à quoi m’en tenir. La fuite c’est bien mignon mais au final, on laisse tout le monde dans l’ignorance ! Je me bouge pour m’engouffrer dans le couloir et suis les autres vers la salle d’histoire. Il ne sera encore pas là… Il adore se planquer lui c’est pas possible ! Alors on cède à ses pulsions mais après, quand faut en discuter : y a plus personne ! Et bien sûr qui c’est qui se ronge les sangs en attendant ? Bibi !
Mais bien entendu, si énervé que je puisse être, j’ai pas franchement vu le mec qui me fonçait dessus – ou plutôt sur lequel je fonçais – et me le prit de plein fouet en pestant. Ouais… sauf que c’était pas n’importe qui…
― Je… Matthew ?
― Monsieur Stephenson !
― Euh… oui, pardon mais…
― La classe est de l’autre côté monsieur Jensen.
Et en plus j’ai dépassé la salle… J’ai même pas eu le temps de répliquer qu’il avait déjà filé. Là, c’est même plus une intuition… il m’évite… Bon, au moins il est de retour dans la ville. Peut-être qu’il me parle comme ça juste parce qu’on est un peu en plein milieu du lycée ? On discutera sans doute ce soir. Au moins qu’il m’explique son putain de silence radio après sa disparition de ma piaule ! Je vais pas lui courir après pendant des lustres non plus mais j’ai horreur qu’on m’ignore ! Les dents serrées, je le suis lentement mais j’ai à peine le temps de faire deux pas qu’on me saisit fermement par le bras. Je me retourne et foudroie Drew du regard. Qu’est-ce qu’il veut encore celui là ? J’ai pas que ça à foutre de me prendre la tête avec un putain de british qui me croit à sa disponibilité !
― Qu’est-ce que tu veux encore toi ? Je siffle.
― C’est quoi ton problème ?
― Je suis pas baby-sitter, okay ? Si tu sais pas te repérer dans le lycée, tu regardes sur un plan ou tu demandes à quelqu’un d’autre mais, maintenant tu me lâches ! J’ai pas de temps à perdre avec toi, pigé ?
Je me dégage violement de son emprise et entre dans la salle d’histoire plus en colère que jamais. Je sais, il a rien demandé, il est nouveau et blablabla et j’y vais vraiment fort mais, merde quoi j’ai pas besoin de me coltiner un mec pas capable de se débrouiller tout seul et de se taire ! J’ai déjà une grande pipelette à la maison j’en ai pas besoin d’une seconde ! Et puis, j’ai aucune envie de devenir un de ses potes. Ça commence comme ça en général et après ça vous lâche plus ! Pire que des sangsues. Bah oui, ils ont aucun amis les nouveaux alors forcément, le premier qui leur parle un minimum, c’est fini pour sa peau ! J’ai pas besoin d’amis. Je me contente totalement de ceux que j’ai déjà.
Je m’installe dans le fond à côté de Déliah, comme ça au moins je suis sûr qu’il viendra pas squatter la place voisine de la mienne. Tiens d’ailleurs elle était pas là tout à l’heure. J’ai l’impression qu’elle sèche de plus en plus… C’est pas cool ça. Le bac c’est la porte de sortie du lycée. Mieux vaut l’avoir plutôt que de retaper une année ! Personnellement, j’ai pas l’intention de crécher ici éternellement. Plus vite je serais parti mieux ça sera !
Raah et l’autre blond qui s’installe juste à côté ! Mais c’est pas croyable, il le fait exprès ! Il cherche quoi ? M’énerver ? Bah c’est gagné !
Je m’effondre une fois de plus sur la table en soupirant bruyamment. Mais, contrairement à d’habitude, les écouteurs je les oublie et je braque mon regarde sur Matthew. Il ne me regarde pas. Il ne lève même pas les yeux vers moi. Il me fuit. Même quand son regard est sensé se poser naturellement dans ma direction quand il balaye la salle, il ne le fait pas. Et dire que la semaine dernière tout s’était si bien passé… Même si on était bien beurrés, ce qu’on a fait on l’a voulu, n’est-ce pas ? Je sais que j’en avais envie et je ne pense pas qu’il était contre non plus. Mais bon, c’est vrai que les circonstances ne sont pas les meilleures qui puissent être.
Ça fait plus de trois quart d’heure que je le fixe et chaque minute qui passe me fait serrer les poings un peu plus. J’en peux plus. Je tourne malencontreusement la tête vers la gauche et croise le regard moqueur de l’anglais. Et merde… Je dépose un léger baiser sur la joue de Déliah, ramasse mon sac et me tire.
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