Lundi 28 septembre 1 28 /09 /Sep 21:07




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Hello {#}

Vous allez bien ? J'avoue que sur ce coup là j'ai un peu trainé mais ça fait une semaine que je cherche un petit moment pour pouvoir recopier ce chapitre ! Mais, j'ai pas une minute à moi {#} C'est l'horreur.

Enfin bref, j'ai coupé ce chap en deux parce que, sinon, il était vraiment trop long. Promis dans le prochain ça va bien bouger {#}

Bon, j'avoue que je n'ai relu ce chapitre que partiellement donc, il est possible que de petits soucis trainent ^^'


 

Ça va faire pratiquement deux heures que je suis là et je commence sérieusement à en avoir plus que marre. Trente minutes pour tourner dans les rayons, à remplir mon cadi − quel mot affreux soit dit en passant – de tout ce qu’il me faut – et ce qu’il ne faut pas aussi d’ailleurs – et une heure d’attente à la caisse de cette assistée sans cervelle qui sert de caissière. Cette pauvre conne a fait passer seulement trois clients devant moi, passant dix minutes à scanner chaque putain d’article, trop occupée à me lancer des œillades sensées, surement, être aguicheuses et brûlantes mais, qui me faisaient plus penser à celles d’un poisson qui se noie dans son propre bocal et, accessoirement, qu’elle était plus attardée mentale que je n’avais pensé à première vue, et auxquelles je répondais par un regard froid et lourd de reproches qui lui hurlaient « Mais bouge tes grosses fesses connasse et occupe toi de ton travail, j’ai pas l’intention de camper ici moi ! ». Ouais, je sais un peu long pour un message subliminal mais c’est franchement ce que je pense en la voyant s’efforcer de ressembler à un poisson mort. Regard qu’elle ne paraît pas comprendre comme tel d’ailleurs, puisqu’elle continue de plus belle en insistant de plus en plus. Faudrait peut-être que je me colle un panneau sur le front « Gay » pour qu’on ma lâche la grappe !

Elle commence à scanner mes courses avec une lenteur exaspérante, en me lançant un « bonjour » enjoué, d’une voix qui se veut sans doute rauque et sexy mais que je trouve plus proche du croassement. Celle là n’a vraiment pas de bol ! Elle ressemble à un poisson mort, parle comme un crapaud et a un QI surement aussi élevé que celui d’une huître. Mais qui l’a sorti de l’eau que je l’égorge ?? Elle pouvait pas continuer à croupir tranquillement dans sa mare au lieu de faire chier tout le monde ?

Je suis à deux doigts d’exploser. Y en a vraiment ras le bol ! Il n’y a peut-être pas tant de monde que ça – remarque, je comprends le découragement des clients devant l’incompétence du personnel – mais, il n’y a – pour mon plus grand malheur – qu’une seule caissière – enfin, caissière est un bien grand mot pour qualifier ce croisement blond de plusieurs espèces marines (je me demande même comment ils ont pu copuler à trois ceux là) – et, elle doit bien être la seule de l’univers à ne pas savoir se servir de cette putain  de machine, qui lui fait face et qui est le seul objet du magasin – encore heureux – dont elle est sensée savoir se servir. Elle doit bien être la seule à avoir besoin d’appeler de l’aide tous les cinq articles. Comment peuvent-ils embaucher des incapables pareilles ? Ils manquent de personnel ? Personne ne pose de CV chez eux ou quoi ? Pour choisir une gourde pareille ça doit être la seule solution. Ou alors c’est la fille du patron et elle voulait un job pour gagner du fric. Si c’est ça elle aurait mieux fait de continuer à demander de l’argent de poche à papa-maman !

Elle n’a pas encore passé trois articles qu’il faut qu’elle change son putain de rouleau de papier à tickets de caisse. J’ai une chance incroyable ! Après dix minutes à chercher comment ce truc se met dans la machine alors que tout le monde l’a compris depuis une heure, je n’en peux plus. Je vais craquer. Les nerfs à vif, je lui prends le rouleau des mains – je me retiens de ne pas le lui arracher – et le mets en place dans sa machine de malheur en trente secondes top chrono. Elle me remercie avec un sourire lumineux qui me donne la nausée. Assez exaspéré comme ça, je lui réponds seulement par un grognement préhistorique. Elle ne remarque même pas mon agacement et continue son espèce de système de « drague » pitoyable. Il n’y a vraiment aucun mec dans son putain – Ouais, je sais ça fait beaucoup de « putain » mais, je suis pas vraiment en état de contrôler mon vocabulaire ! – de bled pour qu’elle se mette à « draguer » le premier mec qui se pointe ? Elle vit sur qu’elle planète c’te meuf ? Franchement ?

Allez, courage ! Plus qu’une dizaine d’articles et je serais enfin libre ! Si elle me refait une connerie, je sens que mes nerfs ne tiendront plus très longtemps. Elle ne peut quand même pas faire une connerie avant la fin de mon passage quand même ?! Elle ne peut tout de même pas être si conne que ça !

 

Et là… sous mes yeux… la caisse s’arrête de fonctionner. Toutes les petites loupiotes s’éteignent toutes en même temps. J’ai comme l’impression que mon sang se fige dans mes veines. Apparemment j’ai réussi à surestimer les capacités intellectuelles de cette pauvre fille sans jugeote. Une seconde blonde – que j’espère moins conne que la première – arrive perchée sur des patins à roulettes et commence à démonter la caisse sous mon nez, pour aller tripoter des boutons à l’intérieur. Après cinq bonnes minutes penchée sur la machine, elle appelle un autre gars à la rescousse puis une fille. Purée, me dites pas qu’il y a besoin d’autant de monde pour réparer cette saloperie ! La blonde à roulette me regarde, contrite.

      Je suis désolée monsieur mais, cette caisse est en panne. Je vous prie de bien vouloir passer à la caisse voisine.

C’est une blague ? Cette conne a déjà passé les trois quarts de mes courses et maintenant faut que je change de caisse pour tout recommencer ? A cause d’une erreur de manip’ de cette gourde ?

      Vous vous foutez de moi ? Je demande d’une voix faussement calme.

      Je…

      Ça fait une heure que je poireaute ici pour que votre caissière incompétente me fasse payer et, quand enfin, j’y arrive, faut que j’bouge et recommence tout à cause de votre gourde ?

      Désolée monsieur.

Mais c’est pas possible ! J’ai vraiment la poisse !

      On va vous aider à tout déplacer.

Encore heureux parce que je crois que sinon je me serais barré depuis belle lurette en laissant toutes mes courses là ! D’ailleurs j’ai pris carrément plus de trucs que prévu. Ça va être comique de rentrer avec tout ça.

      Monsieur ?

Ouais ? Je tourne lentement mon visage exaspéré vers la caissière.

      Ça vous fera quatre-vingt douze euros soixante quinze.

Pardon ? 92,75€ ? Tant que ça ? La vache ! C’est sensé être moins cher que Carrefour ce truc ! En même temps… je me dis que si c’est là bas que j’étais allé je m’en serais sans doute sorti pour le double. Mais je n’aurais pas eu à me coltiner ces incompétentes qui te font du gringue alors qu’elles se rendent pas compte qu’elles t’emmerdent royalement. J’attrape mes sacs et sors ENFIN de ce supermarché maudit. A moins que ce soit moi qui soit maudit. Vu tout ce qui m’arrive en ce moment, ça m’étonnerait absolument pas ! Et, j’ai comme l’impression que c’est pas terminé.

            Je passe les portes coulissantes débouchant sur le parking quasiment plein. Faut dire aussi qu’il est pas très grand alors c’est pas difficile de le remplir. Il doit y avoir les voitures des empotées qui travaillent ici et deux ou trois appartenant à leurs clients. Avec même pas une dizaine de voitures il est déjà à moitié plein. Au trois quart en fait. C’est dire le nombre de personnes venants ici… S’il y en avait plus, ils l’auraient déjà fait agrandir ce parking de playmobiles.

      Pour nous excuser, nous vous avons offert un bon de réductions pour la prochaine fois.  Me hurle une des blondasses alors que je suis déjà sorti du parking de poche.

Je m’en fou de ton bon de réduc’ !

      J’suis pas prêt de revenir ici !

J’ai dit ça normalement. Ça m’a échappé en fait.  Et qu’elle m’ait entendu ou pas j’m’en tape. Déjà qu’ils ont pas beaucoup de clients, là, ils viennent d’en perdre un. Je traverse sans même prendre la peine de me retourner pour lui montrer que je l’ai entendu. La rue est déserte. On est pas dans une grande ville mais, c’est pas non plus la campagne totalement isolée. J’ai pas encore fait les trois quarts du chemin mais, faut que je me pose cinq minutes. Je crève de chaud et j’ai les mains dans un état pitoyable. C’est que ça fini par être lourd tout ce bazar. Je pose tout sur le trottoir, qui paraît très propre au vu de tout ce qui y traine, libérant mes doigts qui commencent à devenir bleus à force de non-irrigation sanguine à cet endroit là. Je me relève et pose mes mains endolories sur mes hanches presque osseuses. Quelle ville merveilleusement bien entretenue ! Tous les déchets dans les poubelles, ça oui. On dit bravo la population ! On pourrait en dire autant de la municipalité si les glandeurs qui y travaillent avaient pensé qu’une seule poubelle pour un km² était insuffisant. Mais, apparemment ils n’ont pas assez de neurones pour ça. Faut pas trop leur en demander non plus. Parce que là, la seule que je vois déborde amplement et vomit son surplus sur le sol, bloquant pratiquement un morceau du passage à force d’emballages cartonnés de MC Do ou autre fast-food du même type. J’adore cette ville ! J’imagine même pas cet été comment elle va sentir bon si la mairie ne règle pas ce léger détail. M’enfin bon, j’suis pas là pour critiquer l’entretien de la ville.

            Je lève la tête et observe, désespéré, la pente qui me fait face. C’est bizarre mais, je savais qu’elle était plus ou moins raide mais, jamais elle ne m’a parut si raide ! On pourrait en faire une piste de ski ! Enfin… si la neige se décidait à tomber l’hiver parce que ça doit bien faire 7 ans que j’ai pas vu un flocon. J’enlève ma veste, la passe autour de ma taille, attrape tous mes sacs en plastique blanc prêts à craquer, en faisant attention à ne rien laisser tomber et, commence, découragé d’avance, à grimper ce pic semblant infranchissable d’ici.

            Le premier tiers, ça peut aller. Je suis pas encore mort. Mais… arrivé au second, je commence à peiner sérieusement. Je m’arrête cinq minutes, passe mon bras sur mon front pour essuyer la sueur qui s’y accumule et prie très fort, malgré mon athéisme affirmé, pour qu’une voiture passe, qu’une connaissance me chope en chemin pour me ramener mais, tout le monde sait très bien qu’à chaque fois, qu’on espère ça, on a toutes les chances de rentrer à pieds. A chaque fois c’est la même chose. Ça vous est jamais arrivé ? A tous les coups, c’est quand on a absolument besoin de quelque chose que ça n’arrive jamais.

            Je me redresse, en sueur, et continue ma route sur les rotules. Faut vraiment que je passe mon permis ! Le problème, autre d’en avoir foutrement besoin, c’est que ça coûte vraiment super cher. J’ai pas franchement les moyens. Remarque, mon beau père pourrait bien m’aider un peu… Il me doit bien ça ce connard. Encore faudrait-il que je le retrouve. Ça, ça risque d’être compliqué, vu comment il s’est barré y a 4 ans. Sans un mot. Sans raison. Sans même laisser d’adresse. Nous laissant, ma mère et moi comme des cons, se demandant ce qui lui avait pris. Mais, je soupçonne ma mère de savoir pourquoi. J’ai jamais vraiment cherché à le savoir. Ça m’a jamais intéressé des masses. J’étais tellement heureux d’être débarrassé de ce connard fini ! Enfin bref, je m’égare là. Mais, de ce côté-là, c’est pas la peine d’espérer quelque chose. Et mon père, vaut mieux même pas y penser. Il ne s’est jamais occupé de moi et c’est pas maintenant que ça va commencer… Surtout pour un permis français qui coûte les yeux de la tête !

            Elle est conne cette expression, non ? Vous trouvez pas ? Parce que comment est-ce qu’on pourrait payer quelque chose les yeux de la tête ? Déjà, les yeux c’est forcément sur la tête. Vous avez déjà eu des yeux sur le ventre vous ? Et… est-ce que vous avez déjà réussi à extraire un de vos yeux de votre crâne ? J’ai jamais vu ça moi… A part dans Pirates des Caraïbes et c’est plutôt gore quand même. Même si je me marre à chaque fois à ce moment là…

            Bref, je suis arrivé moi. Je pose mes sacs devant la porte et me repose un peu, le temps de souffler et de trouver mes clés par la même occasion. Je soupire bruyamment en pensant à l’escalier que je vais devoir monter avec tout mon bordel.

      Tu veux que je t’aide ?

Je lève la tête et découvre Matthew, fermant avec un boitier électronique une simple Peugeot 406 gris métallisé. Il avait pas une voiture bien chère lui ?

      Vous avez changé de voiture ?

      Non, pas vraiment. J’en ai plutôt enfin trouvé une.

      Bah… et votre Lamborghini ?

J’ai toujours des phrases aussi intelligentes les unes que les autres, hein ?

      C’était pas ma voiture.

      Ah… Elle était à qui ? Vous l’avez volé ?

Il sourit avant de secouer la tête en signe de dénégation. C’est une idée ou ses yeux s’égarent un peu sur moi ?

      Non, un ami me l’a prêtée. Me répond-t-il en détournant la tête.

      On vous prête souvent ce genre de voiture ?

      J’avais pas trop le choix en fait. J’ai planté la mienne dans un mur il y a 2 mois et, il était le seul qui pouvait me dépanner de ce côté-là en attendant que je m’en rachète une.

      Vachement généreux.

      J’en voulais une discrète mais, c’était la moins voyante qu’il avait.

      C’est juste un ami votre pote ?

      Euh… ben… oui. Hésite t-il, désarçonné par ma question brutale.

C’est vrai qu’il faudrait que je sois moins direct parfois… Et moins curieux aussi mais, j’y peux rien. Il ne s’attendait visiblement pas à ça. Mais, en même temps, personne ne prêterait ce genre de voiture à un simple ami. C’est pour ça qu’un « Ah… » peu convaincu s’échappe de mes lèvres entr’ouvertes. Mon regard s’égare vaguement sur son bras et se fige sur sa montre. C’est un joli bracelet masculin assez large, en argent, qui contraste avec sa peau brunâtre, hâlée par le soleil, avec un cadran circulaire assez sophistiqué. Sans réfléchir, je lui attrape le poignet quand mon regard se braque sur les deux aiguilles qui dansent la gigue aux alentours de sept heures. Il se laisse faire, un peu étonné et je me rends compte qu’il est déjà dix-neuf heures. J’ai vraiment mis tant de temps pour faire trois pauvres courses ? Enfin, « trois pauvres courses » c’est un peu réducteur. Je regarde vers les sacs plastiques à mes pieds. Je me rends compte, tout à coup que je tiens encore son poignet dans ma main et le lâche vivement en sentant sa peau brûler ma paume. Je me retourne vaguement, tapotant les poches de mon jean pour trouver mes clés. Je bégaye une espèce de gargouillement incompréhensible qui ressemblait à ça : « Jvaisptetemonterparcequ’ilestunpeutardlà ». Je suis persuadé qu’il a rien pigé mais, ça, c’est pas un problème. Je passe ma clé électronique sur la borne et ouvre la porte que je cale avec mon pied. J’attrape quelques sacs à ma portée et vois qu’il prend les autres.

      Ben, dis donc, t’as fait les courses pour un mois là !

      Faut bien que je remplisse mes placards…

Arrivé en haut, un peu essoufflé, je déverrouille ma porte, le remercie, récupère mes courses et m’engouffre dans mon appart’ pour me figer aussitôt manquant de laisser échapper ce que j’ai dans les mains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Deadly - Publié dans : Cours particuliers (Gay) [Terminée] - Communauté : Auteurs Sadiques
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