J'ai mis en place un système de publication tous les dix jours.

Ça me permet d'avoir le temps d'avancer dans mes fictions sans stresser parce que je suis en retard sur mes posts.

Du coup, j'ai déjà pris un peu d'avance sur mes prochaines publications et ça me laisse un peu de temps pour glander au milieu de mes séances d'écriture :)

Une semaine c'est trop court pour moi et deux semaines, c'est trop long pour vous faire attendre.

Donc dix jours je trouve que c'est un bon compromis. Qu'en pensez-vous ?

J'avais prévu une MAJ pour ma fanfiction mais, finalement, comme j'ai bien bossé je vous offre un chapitre de CP ! 

C'est un chapitre qu'on attendait plus ! Même moi pour être honnête ^^

Et pour une fois, vous avez droit à un chapitre de CP assez long ! :D

J'espère que ça vous plaira :)

On approche bientôt de la fin de l'histoire là !

En passant je vous laisse le lien de ma page auteur sur FB, vous aurez toutes les news en temps réel, mon avancement sur les fictions et des infos sur les prochaines publications !

=> Deadly's Fictions

Chapitre 22

J’entends des pas rageurs dans l’escalier et l’instant d’après on frappe à ma porte. 

- Kurt ?

Dé-gage. 

Les coups redoublent et je le sens s’énerver derrière le battant. 

- Putain Kurt… J’arrive vraiment pas à te suivre… Je comprends pas ce que tu veux… ce que tu cherches…

Un peu de sincérité peut-être ?

- Ouvre-moi. J’ai pas envie d’exposer tout ça à tout l’immeuble.

Il frappe encore mais je ne bouge pas. 

- Kurt… Explique moi. Explique moi pourquoi tu t’enfuis tout le temps. Qu’est-ce que tu cherches ?

Après une minute de silence, j’entends son poing rageur taper dans le bois.

- Très bien. Reviens me voir quand tu seras calmé. J’en ai par dessus la tête de tes sautes d’humeur !

Il s’éloigne. Et je resserre mes bras autour de mes genoux. Je reste comme ça un long moment puis, gelé, je me relève. Je passe dans la chambre et constate que Kay n’est toujours pas rentré. Mais où est-ce qu’il est passé lui ? 

Je décide de l’appeler mais finis par harceler son répondeur ce qui m’énerve. Il a disparu depuis une éternité et ça lui viendrait même pas à l’esprit de passer un coup de fil ? 

Je file m’asseoir sur le canapé, dépité et ne sachant que faire. 

* * *

Au final, il est quatre heures du matin, je n’ai strictement rien fait de ma journée, j’ai encore moins été en cours. 

Je sors de la Crypte, complètement éclaté et je tente de retrouver mon appart, trainant Seth derrière moi. On trouve l’immeuble, montons les marches en titubant et je galère un bon moment avant de réussir à situer la serrure de ma porte d’entrée. 

On finit rapidement dans ma chambre et on commence à se débattre avec nos vêtements en riant. On s’emmêle les pinceaux et manque de s’étaler plusieurs fois de suite. Une fois sortit de cette hécatombe je m’écroule sur le lit, où Seth ne tarde pas à venir me rejoindre. Il monte à califourchon sur moi et m’embrasse sauvagement. C’est qu’il a encore de l’énergie celui-là. J’avoue que je ne me fais pas prier et lui réponds mais pas avec autant de fougue. Je suis complètement épuisé. 

Ses mains descendent le long de mon torse jusqu’à atteindre la zone sensible. Il se redresse et me regarde perplexe. Ouais… Faut dire qu’avec tout l’alcool que j’ai ingurgité et la fatigue qui tient à peine mes yeux ouverts, Popol n’est pas en très grande forme… 

Je sais pas comment il fait mais lui pourtant ça marche plutôt bien de son côté. C’est vraiment con ça, ça n’arrive qu’à moi ce genre de conneries. Depuis le temps que je voulais le mettre dans mon lit, le seul jour où ça arrive enfin, on peut pas faire de bêtises. 

Il vient s’allonger à côté de moi et je m’endors comme une masse. 

* * *

Quand je me réveille, Seth dors encore. Pris d’un soudain accès de bonté je décide d’aller chercher quelques croissants à la boulangerie d’en face. Je me lève doucement pour ne pas l’éveiller et file prendre une douche. Je m’habille rapidement et ouvre la porte d’entrée et me fige devant une scène à laquelle je ne m’attendais absolument pas. 

Après avoir attendu des nouvelles de Kay pendant une décennie, je le trouve sur mon palier, dans les bras de Matthew. Je fronce les sourcils et les vois se tourner vers moi. 

- Salut. Je grogne. T’étais passé où ? Je lance à Kay, ignorant comme je le peux Matt. 

Il ouvre la bouche, puis la referme, lance un regard à mon prof d’histoire avant de revenir à moi. 

- Par-ci, par-là. Je ne me suis pas vraiment posé quelque part en particulier. 

- T’es de nouveau disposé à discuter ? Demande Matt que j’ignore totalement.

- Et tu donnes pas de nouvelles parce que ?

- J’ai des soucis de téléphone. Me répond Kay. 

C’est bien sûr le moment que choisit son portable pour sonner, il regarde son écran et range l’objet dans sa poche. 

- Je vois… 

- Kurt… m’en veux pas, j’ai été pas mal occupé ces derniers temps. 

- Ah ouais ? A quoi ?

- Pas mal de choses… 

- Et pas le temps pour un coup de fil ?

- Ecoute, je suis désolé. Je pensais pas que tu m’en voudrais autant de ne pas t’avoir appelé. 

- C’est bizarre hein ? J’sais pas moi, pas de réponse, pas de nouvelles, j’sais pas où t’es ni ce que tu fais, tu t’es pas dit que je pouvais m’inquiéter ?

Il baisse la tête, et je le vois tenter de dire quelque chose sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Je jette un rapide coup d’oeil à Matthew, c’est là que je remarque qu’il fixe quelque chose derrière moi. Je sens des mains sur mes hanches avant d’avoir le temps de me retourner. 

Il adresse un bonjour endormi à mon meilleur ami et mon voisin et je sens mes joues s’enflammer malgré moi. Il aurait pas pu trouver pire moment pour débarquer. 

Je passe ma main derrière moi et sens que cet imbécile n’a pas mis plus qu’un boxer sur lui. Je sens le regard accusateur de Matt peser sur moi et ai l’impression d’être un enfant pris en faute alors qu’il ne s’est rien passé. 

- Tu te permets de me reprocher des choses imaginaires alors que toi, tu ne te gênes pas pour faire pire ?

Sa voix est froide et son ton tranchant. 

- Si tu as besoin, tu sais que ma porte t’est toujours ouverte. Dit-il à Kay avant de disparaître dans son appartement. 

Kay fait une moue contrite et se tourne vers moi. 

- Je vais récupérer quelques affaires et je repasserai te voir plus tard, okay ?

J’hoche la tête sans rien dire, assez dépité. Je ne contrôle plus rien dans ma vie. Kay m’échappe lentement mais surement et je crois bien que la situation a encore empiré avec Matthew. C’est la galère… 

Machinalement je jette un oeil à ma montre et soupire en voyant que j’ai cours dans moins d’une heure. 

* * *

La guerre froide, c’est pas tellement le meilleur sujet à aborder en ce moment. Entre Kay qui me parle à peine et Matthew qui m’ignore mais bout d’une rage sourde c’est pas la joie… 

Je me demande bien ce que Kay fait pour être aussi occupé. Et pourquoi est-ce qu’il m’évite comme la peste ? Est-ce que… Non. J’espère pas. Mais, ça pourrait être plausible. J’ai remarqué que son portable n’avait pas arrêté de vibrer durant le court laps de temps où je l’ai vu ce matin. Soit quelqu’un passe son temps à le harceler, soit il a recommencé ces anciennes… occupations… 

Je jette un coup d’oeil à Matt. Il doit bien savoir quelque chose puisque c’est lui que Kay est allé voir. Le problème va être de briser le « rideau de fer » qui nous sépare pour obtenir des informations.

Il me lance un rapide regard qui me fait sortir de mes pensées et me rappelle ce que je suis censé faire. Je sors discrètement mon portable de ma poche et compose un numéro en prenant soin de masquer le mien. Une mélodie s’élève dans la salle de classe et tout le monde se tourne vers l’élève concerné. 

Je ricane intérieurement. Cet imbécile n’a pas pensé à se mettre sur vibreur. Matthew braque son regard sur lui aussitôt, alors qu’il s’empresse de couper son téléphone le feu aux joues. Le prof s’avance vers lui, la main tendue.

- Tu connais les règles : pas de portables en cours. Confisqué. 

- Mais, je… 

- Pas de mais, pas de favoritisme. 

Drew serre les mâchoires mais lui donne docilement l’objet demandé. Vic-toire. Voilà comment régler ses problèmes. 

- Tu le récupèreras à la fin de la journée, je le laisserai dans le bureau du CPE. 

La cloche sonne la fin du cours et j’attends patiemment que tout le monde sorte en faisant semblant de ranger mes affaires excessivement lentement. Une fois la salle vide, je m’approche de Matt qui fouille dans le portable de Drew, dos à la porte pour qu’on ne remarque pas ce qu’il est en train de faire. Il le repose dans le tiroir de son bureau avant de hocher la tête vers moi, me signifiant que les photos incriminées n’existent plus désormais. 

Il aurait pu aussi faire des sauvegardes sur PC mais, ça on ne peut en être sûr. 

Je sors de la classe, un poids en moins dans l’estomac. C’est déjà un problème de réglé. 

- Je me doutais bien que c’était un coup monté. 

Je me retourne, Drew m’attendait à la sortie du couloir. 

- Tu sais, je ne comptais pas réellement utiliser ces clichés. Je voulais juste que tu me laisses un peu tranquille avec Déliah et je ne savais juste… pas comment faire. 

- T’aurais  pas pu juste en parler ? Comme une personne normale ?

- Je n’ai jamais été vraiment doué pour les relations sociales. Je sais pas… je pensais que c’était la meilleure solution. 

- Faut croire que non.

Il hoche vaguement la tête.

- Sache juste que je n’ai pas de copie de ces photos. 

J’acquiesce silencieusement. Il pourra décider lui-même de sa signification, ça m’est égal. Je veux bien croire qu’il ne comptait pas s’en servir néanmoins, on n’est jamais sûrs de rien. Mieux valait mettre un terme à cette mascarade. 

Je vois Déliah arriver en sautillant et se greffer à Drew presque en gazouillant. 

- Salut Kurt !

Elle a l’air épanouie, ça fait du bien de savoir qu’elle est heureuse. 

Je lui souris et lui rends son salut. Elle me demande des nouvelles et je fais de même. On ne s’éternise pas spécialement mais c’est agréable de lui parler. 

* * *

Je décide de rentrer à pieds, faisant un long détour pour m’aérer les idées. Après tout ce qui s’est passé, j’en ai bien besoin.

Je décide de passer près du parc et de contourner deux pâtés de maisons avant de retrouver mon chez moi. 

Après de longues minutes de marche je passe devant un immeuble où deux hommes s’embrassent. Je n’y fais pas attention dans un premier temps puis, me fige en reconnaissant  Kay. Je ne reconnais pas l’homme qui est avec lui et je ne saurais dire si c’est le même que dans ce bar où je l’ai aperçu l’autre jour. Mais, j’ai un mauvais pressentiment. 

En voyant le regard qu’il lance à cet homme inconnu, j’ai peur. Il a cette expression quand il cherche à charmer quelqu’un qu’il va mettre dans son lit. 

J’ai peur que mes doutes soient fondés. J’ai peur qu’il ait repris ses… activités d’autrefois. J’ai peur qu’il ait recommencé à se prostituer.